MS-Apple : l'incompréhensible discorde

Arnaud de la Grandière |
Apple et Microsoft ne manquent jamais une occasion de s'échanger des amabilités. Depuis des années, les meilleurs ennemis du monde affichent publiquement l'hostilité cordiale qu'ils se vouent l'un à l'autre, la dernière pique en date venant (à nouveau) de Steve Ballmer (voir notre article Steve Ballmer boit du petit lait). Si Apple se contente d'aiguillonner Microsoft par campagne publicitaire interposée, jouant la mouche du coche, du côté de Redmond en revanche, ce sont les cadres dirigeants qui vont au front. Peut-être faut-il y voir un signe de l'efficacité de la première sur la nervosité des seconds.

Historiquement parlant, Apple a toute raison d'en vouloir à Microsoft, mais les choses ont toutefois bien changé depuis l'origine de la discorde, et à bien y regarder, on peut se demander pourquoi ces deux sociétés, dont le rang exige pourtant un comportement respectable, persistent à s'entendre comme chien et chat, frisant parfois l'immaturité. Avec 33 ans pour Apple et 34 pour Microsoft, il ne s'agit pourtant plus de perdreaux de l'année. La question semble d'autant plus pertinente qu'à bien y regarder, depuis le passage aux processeurs Intel, Apple et Microsoft auraient pourtant toutes les raisons de s'entendre.

Les origines de la querelle



Microsoft n'a pourtant pas toujours été en mauvais termes avec Apple. En 1984, alors qu'il dévoile le Macintosh, Steve Jobs n'a qu'une seule obsession : faire rendre gorge à IBM, son ennemi juré d'alors. Le géant de l'informatique, culturellement aux antipodes des francs-tireurs de Cupertino, a en effet emboîté le pas à Apple en créant le PC en 1981.

L'initiative est vécue comme une déclaration de guerre par Apple, qui a démocratisé la micro-informatique en 1977 avec l'Apple II. Alors jeune et impétueux, dans la mouvance hippie, Steve Jobs voit en IBM l'archétype des anciens tenants du pouvoir, avec ses complets-vestons de rigueur et son livret d'hymnes à l'entreprise patriarcale.



extrait du documentaire "Triumph of the nerds" de Robert Cringely


Microsoft a alors des partenariats avec les deux constructeurs, avec lesquels elle entretient donc de bonnes relations : elle fournit à Big Blue MS-DOS, le système d'exploitation du PC, et à Apple des logiciels pour le Mac (c'est notamment sur Macintosh qu'est né Excel).

Bill Gates, en fin stratège, va utiliser la compétition entre IBM et Apple pour détourner leur attention et les trahir tous les deux en faisant d'une pierre deux coups. En effet, alors qu'elle travaille avec IBM sur son prochain système, OS/2, Microsoft travaille dans l'ombre à l'élaboration de Windows, en reprenant l'interface graphique du Mac, et dame le pion aux deux frères ennemis.

La trahison est d'autant plus perfide qu'Apple avait dévoilé son interface graphique révolutionnaire à Microsoft en avant-première pour que la firme de Redmond fournisse des logiciels à cette nouvelle machine. Ainsi, Microsoft dépossède IBM de la plate-forme des "compatibles PC", et ravit le marché de la micro-informatique à Apple, qui ne s'en remettra jamais vraiment.



IBM et Apple ne pardonneront jamais une telle trahison à Microsoft, et les anciens belligérants finiront même par s'unir pour contrer leur nouvel ennemi commun, avec l'élaboration de la famille de processeurs PowerPC qui animera le Macintosh de 1994 à 2006. Comme quoi Apple est capable d'enterrer la hache de guerre lorsque cela va dans le sens de ses intérêts.

Microsoft gagne la guerre

Dès lors, Apple et Microsoft n'auront de cesse de s'envoyer régulièrement des piques acerbes. Microsoft poursuit son irrésistible ascension, faisant de Windows un standard incontournable, et Apple dépérit peu à peu, jusqu'à se trouver au bord de la faillite. À tel point qu'Apple et Microsoft annoncent un accord, tel un coup de semonce, en juillet 1997 : Microsoft investit 150 millions de dollars dans la firme à la pomme, et s'engage sur le maintien de la version pour Mac de sa suite Office, en échange d'actions, de partage de technologies, et de la fin des poursuites judiciaires qu'Apple avait intentée à son encontre.

Le geste est bien plus symbolique que salvateur, puisque l'investissement ne dépasse alors pas 5% du capital d'Apple, mais suffit à redonner confiance aux actionnaires et permet à Apple de rebondir, et Microsoft sauve la mise au seul dernier concurrent dont elle puisse encore se prévaloir. La firme de Redmond est en effet taraudée de plus en plus par des menaces de démantèlement pour cause d'abus de position dominante.

À l'occasion de cette annonce, Steve Jobs enterre officiellement la hache de guerre sous les huées sidérées des Mac-users : "Il nous faut revoir certaines notions. Nous devons cesser de croire qu'il faut que Microsoft perde pour qu'Apple gagne. En ce qui me concerne, la compétition entre Apple et Microsoft est terminée."
Dès lors, les relations entre Microsoft et Apple seront plus cordiales et assainies, du moins pendant la durée de l'accord, nouvelle preuve qu'Apple peut mettre de l'eau dans son vin.

Reprise des hostilités



Pourtant, alors qu'Apple regagne de sa superbe, les anciennes habitudes reviennent peu à peu. Apple verse dans l'humour potache, en incitant Microsoft à lancer les photocopieurs à l'annonce de Tiger en 2005, puis avec la campagne publicitaire opposant deux acteurs qui incarnent le Mac et le PC. On notera d'ailleurs que dans ces spots, le PC s'enfonce tout seul, au "grand dam" du Mac qui tente de lui éviter l'humiliation publique, histoire de ne pas s'attirer l'antipathie du spectateur.



Microsoft répond avec autant de mordant par la bouche de Steve Ballmer, son nouveau patron, et finit par afficher un certain agacement vis-à-vis des spots d'Apple, allant même jusqu'à y répondre directement : "je suis un PC, et j'en suis fier". La bagarre reprend ses droits, sur deux thèmes bien connus : "Nos produits sont bien meilleurs" pour l'un, et "Ils n'iront pas bien loin avec ça" pour l'autre.




Autre coup de théâtre, Apple finit par utiliser les processeurs d'Intel, qu'elle raillait sans ménagement dans d'anciennes publicités. Là encore, Apple montre qu'elle est capable de pragmatisme quand ses intérêts sont en jeu. Mais la vaine querelle avec Microsoft a pourtant perdu sa raison d'être avec le passage du Macintosh aux processeurs Intel, et surtout la sortie de Boot Camp qui permet de démarrer un Mac sur Windows comme n'importe quel PC. N'oublions pas qu'Apple et Microsoft n'ont jamais réellement été en concurrence directe : malgré la spécificité de Mac OS X, Apple est un constructeur de machines au même titre qu'un Dell ou un HP, alors que Microsoft est avant tout un éditeur de logiciels.

Microsoft pouvait ainsi considérer qu'avec Boot Camp, le Mac devenait un nouveau marché à conquérir, dans la mesure où il lui devenait enfin possible de vendre Windows aux Mac users : peu importe sur quelle machine tourne son OS, du moment que la vente est faite. Elle n'a même plus de raisons de prendre ombrage du succès grandissant du Mac, puisque celui-ci n'implique plus de facto la perte de clients potentiels. À l'inverse, Apple pourrait être indifférente à l'utilisation qui est faite de ses Macs, une fois qu'elle a pu les vendre. Après tout, le principal, pour toute entreprise, c'est d'effectuer la vente, ce qui se passe après ne la concerne guère. Microsoft aurait même pu envisager d'obtenir un accord avec Apple pour qu'elle distribue certaines machines avec Windows préinstallé, ce qui aurait permis aux deux entreprises de gagner une nouvelle clientèle.

Malgré tout, Microsoft et Apple collaborent bon gré mal gré. Il ne faut pas oublier que la Mac Business Unit, le département de Microsoft consacré au Mac, est le plus rentable de toute l'entreprise. D'autre part, Apple lui a payé à prix d'or la licence Exchange qu'elle exploite. Mais Apple tire également ses bénéfices de Windows, puisque la majorité des utilisateurs d'iPod et d'iPhone sont sur PC.

Ainsi, les vieux ennemis auraient-ils pu s'entendre sur des intérêts communs, et on en vient à se demander, outre les anciennes blessures, ce qui peut bien les pousser à poursuivre ainsi leur mésentente avec autant de délectation. D'autant qu'en matière d'affaires, il n'y a pas de place pour les sentiments, de quelque nature qu'ils soient, et que des entreprises de cette taille savent faire preuve de pragmatisme et oublier le passé quand leur avenir peut en bénéficier. Pourquoi donc poursuivent-elles ces chamailleries dignes de querelles de chiffonniers ? Et pour poser la question franchement : n'aurions-nous pas été victimes d'une supercherie?

Une mésentente sincère

Tout d'abord, Apple a de tout temps affronté un adversaire, que se soit IBM comme Microsoft. Elle a la rébellion chevillée au corps, mais pour faire figure de trublion face aux institutions, encore faut-il avoir un ennemi affiché. Microsoft est donc parfaite pour endosser le rôle de sa Nemesis, elle qui l'a déjà été si longtemps. De même, Microsoft a-t-elle besoin d'un adversaire, aussi insignifiant soit-il, pour justifier d'une absence de monopole. La guerre est donc profitable aux deux parties, car l'une comme l'autre aurait plus à perdre qu'à gagner en cessant les hostilités. Et puis, quand on se chamaille depuis si longtemps, il est difficile d'oublier ses vieilles habitudes, quitte à les poursuivre alors qu'elles n'ont plus beaucoup de sens.

La guerre peut malgré tout connaître des trêves, comme on a pu le voir lors de l'interview de Steve Jobs et Bill Gates à la conférence D5 en mai 2007. Les deux hommes devisaient avec bonhommie sur leur parcours commun, mais c'est quand Steve Jobs (qui a dévoilé l'iPhone quelques mois plus tôt) évoque l'ère "post-pc", qu'on réalise les nouveaux enjeux.



Si Microsoft a gagné la bataille des ordinateurs personnels, elle est loin d'avoir gagné la guerre : les belligérants se trouvent face à une page vierge concernant de nouveaux marchés. Plus de marché captif, chacun joue à armes égales. Et Apple est plutôt en meilleure posture que Microsoft dans le domaine des smartphones, ce qui change bien la donne. Les appareils commencent à empiéter sur le domaine réservé des ordinateurs, et remplissent les petits besoins en informatique de tous les jours. Et c'est d'autant plus dangereux pour Microsoft que les utilisateurs peuvent se rendre compte qu'il y a une vie au-delà de Windows.

En effet, le géant du logiciel a de tout temps eu une stratégie tous azimuts pour éviter de se retrouver pieds et poings liés par une autre société. Pour peu qu'un autre se trouve dans la position où elle s'est elle-même trouvée naguère avec IBM, elle serait en position de faiblesse. C'est la raison pour laquelle Microsoft a tout fait pour arrêter la progression de QuickTime ou de Netscape, ou qu'elle s'est lancée sur de nouveaux marchés comme les consoles de jeu vidéos avec la X-Box ou les lecteurs MP3 avec le Zune.

Hélas pour elle, elle n'a pas réussi à empêcher le succès d'iTunes ni celui de l'iPhone. Il s'agit pour Microsoft comme pour Apple d'enjeux stratégiques majeurs qui détermineront qui dominera demain sur ces nouveaux marchés. Et une telle mainmise serait un levier puissant sur d'autres domaines de conquête. L'hostilité conserve donc toute sa raison d'être, et les deux frères ennemis peuvent reprendre leur lutte comme au bon vieux temps. Pourtant, on retrouve les mêmes lignes d'achoppement avec Google, qui, si elle partage une hostilité réciproque avec Microsoft, s'entend pourtant à merveille avec Apple : non seulement elles partagent de fructueuses collaborations, mais mieux encore, Eric Smidt, le président de Google, siège au conseil d'administration de la pomme. Comme quoi, la concurrence peut se faire dans un esprit de saine compétition, Apple et Microsoft sont-elles peut-être tout bonnement vouées à ne pas s'entendre.

Pour le meilleur et pour le pire, Apple et Microsoft adorent se détester, et ça n'est pas près de s'arrêter.

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avatar sams | 
et si MS décidait d'être un constructeur de PC ? on passerait de l'incompréhensible discorde à la la guerre totale ... Je fais partie des gens qui trouve l'histoire incarnée par ces personalités vraiment passionante. Leur itinéraire montre que mélanger informatique et business, c'est comme mélanger huile et eau. Je trouve en outre que l'informatique est un révélateur incroyable de l'imperfection du "système capitaliste créateur de richesses", l'étude de cas parfait pour un prof intervenant dans une école de commerce sur le thème de la concurrence imparfaite.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je pense qu'il serait interessant de voir le nombre de personnes travaillant chez appleet chez microsoft puis de diviser le bénéfice net de chacune par leur nombre d'employés je pense que la différence ne serait pas si flagrante que cela.
avatar pascal-038 | 
" malgré la spécificité de Mac OS X, Apple est un constructeur de machines au même titre qu'un Dell ou un HP, alors que Microsoft est avant tout un éditeur de logiciels." Les deux fabriquent un OS non? Écrire ceci est un non sens complet et cela fausse tout l'article. Désolé je ne suis pas d'accord
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Très intéressant comme article. Je suis actuellement toujours sur PC et d'ici 1 mois, je switch sur Mac et depuis cette décision je m'intéresse à ce qui se dit sur la pomme et je trépigne d'impatience de travailler sur OS X. Mais il faut bien avouer que si je change c'est aussi grâce à la possibilité d'utiliser Windows sur Mac car certain logiciels que j'aime beaucoup ne tournent pas sur OS X. Je trouve cette "guerre" profitable pour tous, elle fait avancer la technologie.
avatar Brewenn | 
Le rôle d'un patron c'est d'anticiper de prendre de la hauteur et regarder au loin. Bill n'a jamais trahi IBM, il a seulement compris qu'une fois OS2 mis au point cela en serait fini de Microsoft, au mieux une simple filiale. Et que son allié de l'époque aurait eu alors le champ libre pour prendre la main et faire de la compote (!). Quel impact sur le paysage informatique d'aujourd'hui.
avatar spleen | 
Cette "guerre" n'intéresse vraiment que vous. Si vous arrêtiez deux secondes de réagir à chaque grimace de Ballmer pour vous concentrer sur la vraie actualité d'Apple (si toutefois elle existe...) ? Votre problème, c'est que vous avez toujours besoin d'un ennemi pour exister.
avatar XiliX | 
@spleen [i]"Votre problème, c'est que vous avez toujours besoin d'un ennemi pour exister."[/i] Tu as tout à fait raison... D'ailleurs pour que tu puisse exister, il faut que nous, ton ennemie, existions... :) @Arnauld Excellent article...
avatar codeX | 
Tiens, le troll sort de sa tanière en nous assénant une nouvelle fois un de ses raisonnements à deux balles. Faut croire que la guéguère Apple/Microsoft l'intéresse aussi puisqu'il ramène sa science. [quote]Votre problème, c'est que vous avez toujours besoin d'un ennemi pour exister[/quote] C'est tellement vrai que sans les interventions de notre visionnaire, que dis-je, de notre gourou de la vrai et grande informatique je ne n'aurai pas vraiment l'occasion de poster.
avatar Milsou | 
Vraiment excellent article. Pour avoir passé 7 ans sur PC puis plus de 8 sur Mac, je peux dire que le problème des PC c'est Microsoft. Ca plante, ca rame, c'est buggé. Je n'ai jamais pu oublier mes nuités de réinstallation de Windows. Le fameux format c: sur le DOS... j'en avais des cauchemards. Tous ceux qui m'entourent et qui ont des PC sont tous dans des galères. Alors je déteste le PC pour ce qu'il est... et finalement le mauvais fruit de Bill Gates qui est la résultante de son escroquerie n'est qu'une anomalie. Windows n'aurai jamais du exister... en tout cas pas de cette façon. Bref, je pense que je resterai définitivement un Mac User.
avatar starbus | 
Pourquoi détester microdaube ? Le nombre de truc révolutionnaire que le rouleau compresseur de redmond à écrasé pour garder le marché captif, le nombre de boites qu'il a racheté pour mettre leur technologie au placard. Bref sans microdaube, l'informatique aurait 10 ans d'avance si ce n'est plus. Pour les futur trolls, quand apple rachète une société elle se sert des technologies racheté elle ne les ranges pas au fond d'un tiroir afin de préserver celle en cours .
avatar Orus | 
Vive Apple ! Mort à micro$oft le traitre.
avatar Eurylaime | 
Microsoft a dominé la micro pendant des années, flinguer tous les concurrents, conserve toujours 95 % de PDM dans la micro, fait de Bill Gates l'homme le plus riche du monde mais c'est vrai que des gros nul en matière de business oO
avatar Museforever | 
Ca me rappelle un article que j'avais lu quand j'étais petit. Bill Gates avait déclaré que si les voitures avaient évoluées à la vitesse de Windows, alors on aurait même plus à les conduire et qu'elles seraient 100 fois mieux équipées (enfin un truc du genre). Et un fabriquant automobile avait rétorqué : "Si les voitures avaient évoluées comme Windows, il faudrait alors démarrer la voiture pour l'arrêter, rouler avec un risque que la direction se mette à planter sans raison et en cas d'accident confirmer plusieurs pop-up pour ouvrir l'airbag" !
avatar Eurylaime | 
Bill et Steve se connaissent depuis fort longtemps et se détestent à fond, comme nos chers hommes politiques (qui viennent des mêmes écoles, vivent dans les mêmes quartiers et prennent des cuites ensembles). http://cache.gizmodo.com/assets/resources/2007/02/1billsteve_11.jpg
avatar vulmac | 
Huuum.. je suis un MAC-USER depuis l'aube des temps.. Autant dire que je suis un MAC-MANIAC! Mais vous jetez la pierre un peu trop facilement sur WINDOWS! Ok, ce n'est pas un système parfait. mais c'est quand même un système avec lequel on peut faire de la 3D, de la 2D, des "Fucking" GREAT GAMES sans problème.. et bien plus encore... (on a connu des temps difficiles au niveau de la 3D et des games sur mac..NON??) Il était multi-tâche bien avant OS X (mémoire protégée...).. les dévelopeurs avaient des outils très performants pour programmer.. alors que APPLE était encore sur OS 9... Donc, avant de cracher sur MICROSOFT, révisez vos tablettes!!! Sinon, je suis d'accord.. vive OS X et long live to APPLE, c'est le futur!! Mais un peu de FAIR PLAY serait le bienvenue!!! MERCI! VULMAC from ABYSS
avatar oomu | 
microsoft et apple sont partenaires quand Microsoft vend des logiciels pour ordinateur, tel office. Apple étant un constructeur d'ordinateur, ses utilisateur sont un marché pour Microsoft. Mais une bonne part (voir pratiquement tout) du commerce à Microsoft repose sur Windows et ses Normes. En cela, linux ou os X sont un danger. Quand Apple répand os X via ses macs, apple ne fait pas que répandre Aqua et ses icônes mais différentes normes (qui plus, ultime insulte, la plupart sont issus de consortium industriels, iso ou académiques). Ces normes sont un obstacle à l'omniprésence de Windows. Si Windows n'est plus omniprésent ni obligatoire, il devient plus difficile pour microsoft de vendre le back-office, les kits de développement direct X, les licenses windows médias, les "playforsure" et les Windows Mobiles. Le commerce de microsoft est essentiellement LOGICIEL (les broutilles matériels sont les souris, important mais minime face à toute l'activité logicielle de microsoft) là où le commerce d'apple est essentiellement matériel On comprends donc que toute chose qui rend windows moins obligatoire fragilise l'ensemble de Microsoft. Un exemple : Si Apple arrivait à rendre le Mac si Populaire et que tout le monde se devait de faire des jeux vidéo pour mac, ils seraient écris en OPENGL (comme sur l'iphone d'ailleurs, la wii, ou la ps3 et bien sur linux si tant qu'il y en est). Les dévelopeurs n'auraient plus besoin d'acheter des windows, des licenses Visual Dev etc pour faire des jeux, et les jeux seraient pas forcément que pour windows. Beaucoup des services développeurs de microsoft seraient en concurrence directe avec tout éditeur OpenGL. La XBOX est donc là pour rendre DirectX et Windows incontournable. Et ainsi renforcer l'importance de Windows et donc des outils Microsoft. Ainsi, pour qu'Apple puisse vendre du MATERIEL, il faut qu'Apple arrive à rendre possible l'usage de technologie AUTRES que celles de windows. L'inverse pour Microsoft.
avatar oomu | 
je trouve assez truculent que vous soyez romantiques avec les entreprises. Elles se font pas des "guerres" parce qu'elles se croient dans un roman de Pagnol, mais parce que c'est leur rôle de vendre leurs produits, d'en vivre et de prospérer. Elles sont en concurrence. C'est tout. - il y a toujours des gens pour ne pas croire que Microsoft a été incroyablement déloyal avec quasiment tout ses partenaires. pourtant ce fut formidablement documenté et MS a perdu je ne sais plus combien de procés. un exemple que j'adore, et pour celui là, IBM n'a qu'à s'en prendre à soi même : Microsoft et IBM ont développé ensemble OS/2 (et collaboré sur Presentation Manager, l'interface de os/2 2.0) très bien. Microsoft concevait windows comme alternative bas de gamme à os/2. Comme l'a dit Bill Gates, os/2 est l'avenir du PC. Mais, hé, ironie, les gens ont préféré le produit bon marché (et qui demandait pas un ordi nucléaire à 12mo de ram) windows plutôt qu'os/2. surtout windows 3.0 qui faisait marcher les antiques logiciels DOS en multitache (idée de génie avec la complicité d'intel) Microsoft a donc commencé à DONNER à TOUS les développeurs OS/2 le kit de développement de logiciels Windows. Comme MS et IBM étaient liés, tous kit de développement (sdk) vendus par IBM (ou MS) aux développeurs de logiciels OS/2 recevaient aussi les outils de Microsoft (et donc ceux pour faire du Windows). Ainsi, chaque client IBM était aussi prospecté par MS pour ce qui allait devenir le concurrent à ibm. le sdk os/2 coutait une fortune, celui de windows était quasi gratuit. MS a finalement abandonné OS/2, vendu ses participations, gardé les technos utiles pour windows, les termes du divorce sont secrets. - bien entendu, le manque total de clairvoyance d'IBM a desservi IBM. Ils n'ont jamais vraiment su vendre une plateforme généraliste. Microsoft s'est servi des égarements d'IBM. http://pages.prodigy.net/michaln/history/failed.html
avatar HomerS | 
Bon article! Je crois que beaucoup de gens aiment détester quelqu'un. Ça devient une motivation quotidienne... À propos de la naissance de MsDos, c'est un peu plus complexe et plus tordu que ce qui est résumé ici. Pour ceux que ça intéresse, fouillez le Web à propos de Gary Kildall car c'est un acteur très important. Vous en saurez plus sur les débuts de Microsoft et sur leurs façons de faire du business. Vraiment, ils me motivent quotidiennement.
avatar Al1 | 
Personne n'a la version française del'interview de Steve Jobs et Bill Gates ? Vidéo sous-titrée de préférence, ou simplement le texte en français ? Merci de me venir en aide afin de combler mon appétit culturel tout empourpré de complexe monoglottique !
avatar oomu | 
"Il était multi-tâche bien avant OS X (mémoire protégée...).. les dévelopeurs avaient des outils très performants pour programmer.. alors que APPLE était encore sur OS 9... Donc, avant de cracher sur MICROSOFT, révisez vos tablettes!!! " si je révise mes tablettes (mes cours de quand j'étais étudiant), ce n'est pas cracher, mais vomir sur microsoft qui me prend. L'époque à laquelle vous renvoyez c'est quand j'avais un mépris des mac (os 9, une horreur passéiste) et un désespoir face à Windows. Tous les systèmes unix étaient infiniment supérieurs en techno à Windows 98 (qui était faussement multitache). C'est à partir de windows NT 3.51, que windows fut un os dit "moderne" (conçu comme unix), avec XP la première version de windows NT pour le grand public. NeXTstep était une merveille vendu au prix d'un diamant (AIE! le prix, AIE!) et le marché de l'informatique personnelle d'un déprimant à se tapper la tête avec la doc complète de Posix (c'est lourd). c'est la période où MS a fait planter Netscape, Stacker, Lotus, Corel, Novell. Où l'amiga mouru définitivement. Où apple s'enfoncait dans la médiocrité et où il était démontré que des appareils radicaux comme le Newton était impossible à vendre. Où BE Inc se fracassa contre le mur des contrats OEM de Microsoft et de tous les constructeurs PC. Et où Windows CAIRO , bardé de promesses technologiques, ne fut qu'un mensonge. bref, non , ne me faites pas réviser mes tablettes. c'est une période noire à oublier.

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