Microsoft refuse le « post-PC »

Anthony Nelzin-Santos |
« Nous considérons la tablette comme un PC » : c'est par cette petite phrase qu'Andy Lees, président de Microsoft en charge de Windows Phone, a résumé toute l'ambiguïté de la démarche de la firme de Redmond sur ce terrain. Bien qu'elle veuille concurrencer l'iPad, tenant du « post-PC », Microsoft tient à réaffirmer la « normalité » de la tablette, qui serait un PC comme les autres.

Windows 8

Contrairement à ce qu'en disent les équipes de Steve Jobs (lire : Pourquoi le "post-pc" révolutionne l'informatique), le format de la tablette, les usages qu'il permet et entretient et les nouveaux modes de distribution ne seraient pas pertinents selon Microsoft. La firme de Redmond se refuse ainsi à utiliser « un OS mobile », ce qui serait « contradictoire » avec ses intérêts : Lees assure que les utilisateurs veulent un OS de bureau sur leur tablette, quand bien même le marché ne lui donne pas raison.

Lees s'exprimait dans le cadre de la Worldwide Partners Conference, peu après une démonstration de Windows 8 et de sa déclinaison serveur. Il rappelle la stratégie de Microsoft : plutôt que d'adapter son OS mobile (Windows Phone 7) à la tablette, elle va adapter l'interface de son OS de bureau (Windows 8) à la manipulation tactile et son cœur aux composants spécifiques de ces appareils (systèmes ARM). Les premières démonstrations de Windows 8 ont ainsi levé le voile sur une refonte complète de l'interface, qui reprend les codes de Metro, le système de tuiles de Windows Phone 7 (lire : Microsoft dévoile Windows 8).

Deux visions radicalement différentes vont donc s'opposer ces prochaines années, Apple ayant l'(énorme) avantage d'être en pleine consolidation de sa plateforme quand Microsoft a à peine esquissé les contours de la sienne.
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#Microsoft #Windows 8 #windows phone 7 #tablettes
avatar pat3 | 
Et bien rom 54, je ne trouve pas que tu sois un troll. J'ai souvent dit ici et sur macbidouille que le métier d'Apple était de vendre des machines, et que toute sa stratégie consiste à faire vendre le plus de machines, par effet halo. Les macs étaient limités dans leur croissance, les ibidules non, et ils font vendre des macs; l'ouverture au PC a été faite de façon très limitée (iTunes, et c'est tout: Safari, c'est juste une blague), pour amener les utilisateurs au mac. Lion est une autre étape de la stratégie; donner l'impression aux utilisateurs iOS qu'ils ont le même environnement sur mac. Simplifier les applis d'appel (iLife), les applis "prosumers (iWork, FCPX, Aperture), pour garder les gens sur mac une fois qu'ils y sont venus avec iOS. Tout le reste, l'agressivité d'Apple envers ses concurrents, c'est pour éviter de se faire retourner comme ça avait été le cas avec Windows. C'est de l'auto-protection, pour durer dans ses propres choix. Nous, là dedans, on ne compte que peu, pour Apple comme pour les autres, ou seulement en nombre. La seule différence? Le sex appeal d'Apple: on branche, et ça marche.
avatar USB09 | 
@Philactere ...Et un lecteur disquette pendant que tu y es pour faire "PRO" La capacité a transmettre des fichiers sans fil est tout de même plus pratique
avatar USB09 | 
@ErGo_404 Le simple fait de ne pas pouvoir brancher une clé USB sur un iPad est une aberration. La clé usb est l'unité de partage de fichiers la plus utilisée chez les particuliers comme chez les pros. : Tout comme fut la disquette.
avatar lossendae | 
@usb09 Tu apprécie donc que quelqu'un, du jour au lendemain, décide à ta place, de ce qui est bon ou pas. Et surtout que ce quelqu'un de te laisse pas le choix. Imagine si Apple avait été fabricant de voiture et balancé que les voitures à 4 roues c'est le passé. L'avenir c'est le tricycle! Mouais...
avatar béber1 | 
Et, lossendae ? tout le monde devrait suivre pour acheter des tricycles casse-gueules? Pour moi, ce serait non, comme pour pas mal d'autres certainement qui ne retrouveraient plus de satisfaction et d'avantages vécus dans le rapport entre les services apportés et les contraintes liées d'un produit donné. Tu le sais, c'est la limite naturelle de l'attractivité de tout produit dans un marché concurrentiel.
avatar rom54 | 
Attention à la comparaison avec la voiture, Bill Gates l'avait utilisé pour valoriser Windows et le modele de Microsoft et s'etait fait ridiculiser totalement quelque temps plus tard par le patron de GM qui lui répondait point a point et avec beaucoup d'ironie et de sarcasme. Microsoft ne s'est pas imposé en respectant l'economie de marché, ni de la concurrence loyale et encore moins grace a de la qualité technologique, mais en parasitant IBM puis en usant de méthodes anticoncurrentiel et monopolistiques qui l'ont fait condamner en europe et aux USA ( revision et extension des lois antitrust specifiquement mise-à-jour pour contrer Microsoft) Si Apple connaît sa réussite actuelle c'est par la qualité seule de ses produits qu'elle l'a acquise. Meme lorsque Microsoft a ete contraite de la recapitaliser, pour éviter d'être dissoute dans le cadre d'application des lois antitrust, cela etait juste assez pour lui permettre de vivoter et non de se développer. Apple se vend, et encore actuellement, parce que ses produits plaisent, sont adaptés et efficaces. Le client Apple choisi de venir sur cette plateforme et d'y rester librement. Le prix des logiciels est si bas aujourd'hui qu'il n'y a pas de contrainte pour changer de plateforme (hormis quelques softs pro specialisé et hors de prix, mais existant souvent pas sur Apple)

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