Apple en pleine crise de maturité ?

La redaction |
La firme à la Pomme est-elle confrontée à une fin d'adolescence difficile ? Dans les couloirs des salons professionnels et chez ses partenaires détaillants, la sédition gronde. Le succès que rencontrent ses logiciels et matériels auprès du grand public transpire aussi côté entreprises et administrations. Le problème, c'est que si Apple sait vendre des produits, ces clients demandent quant à eux des offres d'intégration. Suffisantes, hautaines, faiblement collaboratives, les équipes d'Apple sont fortement décriées, du moins en France. Un réflexe gaulois ? Pas sûr. Pour contenter ces clients, la firme californienne doit accepter de mûrir socialement.

Des ventes qui se font toutes seules

Valeur, intégration, personnes d'exception, innovation et facilité d'utilisation. Le moteur d'Apple est bien rodé : l'entreprise fait principalement confiance à ce qu'elle contrôle pour vendre ses produits. Son savoir-faire repose finalement sur sa maîtrise des ingrédients qui composent la recette de son succès : l'intégration de hautes technologies et le marketing des produits. De l'approvisionnement à la préparation, de l'emballage à la présentation puis à la vente, du dernier produit aux discours commerciaux, des règles d'exposition au design des magasins, tout est calibré, normé, standardisé, formaté. L'expérience client doit précéder l'expérience utilisateur.

Ce fonctionnement est d'ailleurs résumé par le refrain de Steve Jobs lors de ses Keynote : "It's the best product ever" ("c'est le meilleur produit jamais fait"). Tout est dit : grâce à la belle histoire qui accompagne ledit produit, celui-ci se vendra tout seul. Et ça marche : pour les vendeurs et les revendeurs, ce script et ce processus facilitent les ventes en magasin. Cette attitude se comprend quand on vend des produits et une image. Mais elle est difficile à soutenir quand il s'agit de proposer des solutions et de l'intégration.

C'est bien le problème auquel la firme américaine et ses équipes locales sont aujourd'hui confrontées. Jusqu'à présent, l'entreprise jouait sur son côté "fun, music and (i)life". Mais sa croissance rapide, son nouveau magnétisme, et le fait qu'elle vienne écraser les orteils de concurrents sérieux sur les marchés de la distribution de contenus, de la téléphonie ou encore de l'électronique grand public, la font entrer peu à peu dans la cour des grands. Et là, le fun, la musique, et les contenus numériques ne suffisent pas pour séduire. Surtout quand ce sont les entreprises ou les institutions qui viennent vous chercher.

Une bonne dose de suffisance

"L'attitude des représentants d'Apple ne donne pas du tout envie de travailler avec eux. J'ai essayé de prendre contact avec leurs équipes, mais personne n'est revenu vers moi, ni après un rendez-vous, ni après un mail de rappel. Je représente pourtant une opportunité de plusieurs centaines de machines au sein de l'organisation à laquelle j'appartiens".

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Ce témoignage, obtenu sous couvert d'anonymat, n'est pas le seul issu des rangs de prospects et même de fidèles clients professionnels d'Apple. Au détour des salons dans l'hexagone, dans les rencontres professionnelles, les preuves d'une certaine défiance envers Apple s'accumulent. Et il ne s'agit plus de réactions de clients ayant des inquiétudes sur la compatibilité, les virus, l'intégration ou le nombre de logiciels sur Mac. Non, ce qui choque les "gros clients", actuels ou potentiels, relève plus du défaut de prise en compte de leurs problématiques, de l'absence de contact humain, et de relation sociale.

"Les commerciaux auxquels nous avons eu à faire nous ont fait de très belles présentations, mais ça s'est arrêté là. Ils ne sont pas allés jusqu'au bout de la vente, alors qu'ils nous avaient fait saliver, que nous y étions prêts, et que nous avions fait venir les responsables de toute notre région. Ils s'attendaient sans doute à ce que le marché leur tombe tout cuit dans le bec après un beau Keynote. Nous avons eu l'impression qu'il nous fallait adhérer à ce qui nous était proposé sans autre forme de procès. Nos investissements précédents n'avaient plus d'importance".

Avec des réactions de ce type, le marché de l'entreprise et des institutions n'est pas prêt de tomber. Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on entend par entreprise. Il ne s'agit pas ici de servir de petites structures ou des marchés de niche, où les dirigeants succombent au design des produits. Pour eux, l'approche grand public d'Apple fonctionne déjà. Après tout, il ne s'agit que d'une déclinaison de l'actuelle communication de la firme. Autodesk l'a bien compris qui porte certaines de ses applications, dont son célèbre AutoCAD (lire AutoCAD pour Mac se montre un peu), application phare de CAO et pour les architectes, sur la plate-forme d'Apple. Cupertino ne se méprend pas non plus, qui dote ses Apple Store américains de spécialistes formés pour répondre aux besoins des entreprises, plutôt celles de petite taille. Un signe, au passage, qui devrait d'ailleurs alerter les revendeurs en Europe…



Ce n'est pas la même histoire dès lors que les organisations dépassent les 50 personnes, et s'étendent géographiquement ou transversalement. Le peu de présence d'Apple dans les grandes entreprises en France, en dehors de quelques départements ou de marchés spécifiques en est un témoin retentissant. La faible présence de solutions sur les marchés d'État ou des collectivités territoriales ne vient que compléter un tableau où la firme fait preuve de peu de dynamisme. Même si Tim Cook, le vice-président en charge des opérations, martèle à qui veut l'entendre que ce sont les "clients grand public les meilleurs représentants d'Apple dans les entreprises", les revendeurs et les équipes de la Pomme prennent rendez-vous sur rendez-vous auprès de grosses organisations pour caser des palettes de Mac. Et les grosses organisations elles-mêmes se rapprochent depuis peu d'Apple. L'iPhone et l'iPad sont passés par là…

"Il s'agit d'un marché de solutions et non de produits", détaille pourtant l'acheteur d'une administration, en pleine négociation avec un revendeur Apple. "Nos organisations ont besoin d'une approche pragmatique, détaillée, et sans doute complexe de leurs besoins. Elles n'ont que faire qu'on leur propose des "produits", en tant que tels, même si certains utilisateurs de nos entités en font une demande pressante. Malgré sa taille conséquente, le revendeur Apple auquel je m'adresse n'est pas en mesure de me proposer une approche 'solution' à la problématique que je lui présente. Il a du mal à sortir du discours formaté de l'approche produit 'à la Apple', qui relève beaucoup plus de l'informatique de papa des années 90. C'est peu digne d'une société qui vante pourtant les mérites de l'innovation et de l'intégration. Quant à se rapprocher du siège français d'Apple, ce n'est pas une solution : nos précédentes expériences nous ont montré leur faible suivi. Nous voulons pouvoir compter sur une équipe locale qui soit capable de nous suivre".

Pour les revendeurs aussi, la coupe est pleine

La critique ne vaut pas seulement pour les clients ou les prospects. Les revendeurs Apple aussi ont conscience que leurs demandes ne sont pas considérées, dès qu'il s'agit de servir un gros client. "L'une des équipes d'Apple France est carrément en dessous de tout", lâche quelque peu désabusé l'un des revendeurs spécialisés. "Ils nous ont tout fait : faible anticipation, absence de réactivité, promesses non tenues, quand ce n'est pas absence de contact ou de cotation. Même s'ils se taisent, tous nos confrères en sont d'accord. Sur les iPad, la demande d'entreprises et d'institutions est intéressante, alors que le produit n'est pas sorti en France. Je veux bien qu'Apple veuille freiner des ventes dont elle n'a pas anticipé l'ampleur, mais en attendant nous n'avons aucun détail sur ce que nous pouvons proposer en terme d'intégration à ces gros clients, qui se font de plus en plus pressants, et qui ont de vrais projets. Pour parachever ce tableau, les relations avec le siège sont inexistantes : la personne chargée de nous suivre à Apple France n'a appris notre existence qu'après que nous ayons obtenu un résultat politique significatif".

La question n'est en fait plus de savoir si les grands comptes institutionnels ou les entreprises sont des cibles pour Apple, mais bien de construire des offres pour ces clients qui s'intéressent de plus en plus aux solutions frappées d'une pomme. Un cadre dirigeant d'EDS France, une société de services spécialisée dans la gestion des infrastructures et la transformation des systèmes d'information, avait parfaitement bien résumé le dilemme, avant que cette société ne soit rachetée par HP. "Apple ne parviendra à faire pénétrer ses offres dans les entreprises ou les administrations qu'à la marge. Celles-ci ont réalisé un tel empilement de technologies, qu'elles recherchent avant tout des solutions capables de les libérer de cette complexité et d'alléger le coût de leur poste client. Le Mac ne ferait qu'ajouter de la complexité. En revanche, les terminaux mobiles ou portables, avec leur capacité d'accéder les systèmes d'information de n'importe quel endroit sur Terre, et qui peuvent aussi devenir un poste de travail à faible coût, représentent une porte d'entrée à privilégier. À condition qu'Apple sache l'intégrer à l'existant."

Une offre en devenir ?

L'attitude réputée suffisante des équipes d'Apple France n'est pas un phénomène local. Il s'agit d'une caractéristique de l'entreprise qui semble cacher une absence de savoir-faire. Avec le recul, il aura fallu les dernières 10 années pour que le mécanisme de vente au grand public soit bien rodé. Côté grands comptes en revanche, tout reste à inventer.

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Difficile pour la firme de refuser de vendre. Surtout à des clients qui considèrent que ses solutions répondent à une problématique réelle. L'actuelle attitude d'Apple n'est, sans doute, qu'un phénomène intrinsèquement lié à sa nature, à son histoire, à sa vision, à son éthique, à son stade ainsi qu'à son mode de développement. L'état actuel d'Apple ressemble à s'y méprendre à l'adulescens des Romains antiques, ou étymologiquement "celui qui est en train de croître" et qui a encore des choses à apprendre.

Sans doute Apple est-elle parvenue à ce stade difficile où il lui faut apprendre à ne pas seulement avoir une communication à sens unique, maîtrisée par ses spécialistes du marketing. Peut-être faudrait-il qu'elle commence à entretenir des relations sociales avec les organisations qui la courtisent, afin de comprendre leurs besoins et qu'elle apprenne à concevoir, construire et faire tourner des offres qui leur seraient adaptées.

Difficile de croire qu'Apple, qui a laissé ses utilisateurs promouvoir ses solutions au sein des entreprises ou des administrations, ne prenne pas la balle au bond. Mais dispose-t-elle réellement des ressources internes ?

photos : Apple
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@Brewenn Il me semblait que SUN était principalement du côté des serveurs. La dernière que j'ai travaillé sur un poste utilisateur SUN c'était en 1996. Et cela migrait déjà sur NT4. @iJack Je viens de recherche pour SAP, et il existe une IHM SAP pour OS X (en Java) pour les postes clients. Après un déploiement d'applications sur les postes clients depuis l'avènement du PC qui a remplacé le terminal, on revient à une simplification par concentration des données et de l'intelligence dans les serveurs, l'application client étant remplacée par un navigateur Web. Et comme nous l'avons dit, un MacMini ou un iMac sans carte graphique dédiée (donc pas trop cher), ferait un bon candidat pour le poste utilisateur. Mais il est peut être trop tôt (attendons 5 ou 10 ans que les DSI aient fait le ménage dans les applications sur poste client). Et en effet les postes sont loués pour une durée de 3 ou 4 ans. Et il faut noter qu'avec un tel cycle, pouvoir se réapprovisionner avec des machines qui n'ont pas bougé (taille de disque) est un plus. Et là Apple serait peut-être un bon fournisseur, vu qu'il ne passe pas son temps à faire de nouveaux modèles ;) La solution de mapping d'API est plus de l'émulation que de la virtualisation, qui consiste à faire tourner l'application dans un container où tous les appels Windows faits par l'application sont captés et transformés en appels natifs OS X. C'est l'approche du projet WINE (Wine Is Not a Emulator). Il est sur que ce genre de projet n'obtient pas le support de Microsoft dont on se passe de l'OS pour faire tourner des programmes natifs Windows.. Dernier point que nous n'avons pas traité, c'est quand même la compatibilité/stabilité entre les programmes+OS et le matériel. Et il y a quand même un certain nombre de pb à gérer, même avec des machines testées avant location (CPU qui mouline, carte 3G qui marche pas...). Et là, l'optimisation OS+hardware faite par Apple peut faire faire des économies.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Tout ne peut pas reposer sur les épaules d'un seul acteur. Meme IBM et Microsoft, avec leurs Consulting Services, ne peuvent représenter que leurs propres solutions. Or il y a, autour des produits Apple (Mac, iPhone, iPad, etc.), tout un univers de solutions professionnelles (logiciels et progiciels issus d'éditeurs tiers) que seuls les intégrateurs ou les SSII peuvent représenter. C'est comme ça depuis des décennies en informatique, et ça n'est pas près de changer. Et il y a déjà des intégrateurs spécialisés (Easeo, inet système, O2i…). Il serait temps qu'Apple réalise que les partenariats, ce n'est pas qu'avec des revendeurs…
avatar iJack | 
@macpro75 Je ne connais pas ces intégrateurs dont tu parles, mais seront-ils prêts à s'intéresser à des solutions à base d'Apple, et les vendre auprès de grands comptes, qui sont, pour la plupart d'entre eux, dans le monde industriel ou l ? Pour ce monde particulier (les industriels, Arcelor, PSA, Renault, RVI, ...), l'informatique est à ranger au "passif" dans leur productivité. Ce n'est plus, depuis longtemps, source de différenciation pour elle. C'est une charge. J'ai connu l'âge où le DSI trônait à droite de la direction générale. Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui, l'informaticien est vu par le DG comme un "mal nécessaire", mais dont on peut imaginer le remplacer par un robot à terme (Avatar), ou un indien/brésilien/chinois pas trop exigeant niveau salaire. Un informaticien industriel d'aujourd'hui est un passif, comme un comptable, à contrario d'un ouvrier/technicien sur la chaîne de production, qui lui est un actif, et produit de la valeur première. Par contre, pour une banque/assurance, malgré ses réticences et ses craintes vis-à-vis des nouvelles techno, elles met encore l'informatique au coeur de ses investissements. Pour se recentrer sur la news, les "grands comptes", sont-ils les dinosaures de nos temps modernes ?
avatar iJack | 
@Macgé Impossible d'éditer mon texte précédent... Je suis pourtant signé, mais l'éditeur ne reconnais pas mon user/mot de passe... Je voulais rajouter les sociétés de distribution, tels Carouf, qui sont à ranger dans le même classement que les industriels vis-à-vis de leur informatique interne. Pour conclure, je dirais que ces sociétés grands comptes françaises "formattent" leurs fournisseurs (privilège des multinationales, pour la plupart d'entre elles), et qu'Apple, aussi grand qu'elles désormais, n'a pas à se plier pour les séduire. Je suis de l'avis d'eymar, laissons passer 4/5 ans, ça risque d'évoluer.
avatar Xeos | 
Mouai travaillant pour Oracle le support xserve est pas assez formé et l'infrastructure pas assez importante (du moins en suisse). En gros Apple n'est pas assez impliqué dans le monde entreprise pour pouvoir offrir du clé en main. Moi je suis content qu'Oracle a racheté Sun car 1 technicien sur quatre est capable de trouvé des solutions chez Apple et les APR j'en parle meme pas.
avatar eauliv | 
Apple n'a jamais proposé et ne vends pas des "solutions" (tu paie et on s'occupe de tout) Les entreprises ou administrations mamouth qui voudrait qu'Apple vienne faire le ménage, la plomberie et l'électricité peuvent continuer de gémir.
avatar Bungie | 
De mon expérience dans la vidéo broadcast, tu es presque touours obligé de trouver un tiers si tu ne possèdes pas les ressources internes au bon fonctionnement de ton informatique. Apple te fera le service minimum concernant la maintenance logiciel et les réparations matériel. Mais niveau déploiement, service et suivit, ce n'est pas sur eux qu'il faut compter directement. Du coup ça ne m'étonne qu'à moitié ce que j'ai lu dans cet article, Apple ne peut pas garantir du service à la façon d'AVID, DELL et autres HP. Ils pourraient très bien livrer et faire la première installlation de 500 postes à Mouison-la-Meulette. Mais si la seule boite de service mac se trouve à 500km, ça devient difficile pour eux d'assurer un service contrôlé.
avatar didier31 | 
Bonjour, Coté prix, il n'y a aucune concurrence ? j'espère qu'avec ce succés, tous les employés d'apple sont augmentés ! j'imagine que steve jobs à crée sa fondation pour aider les pays affricains ... y a pas que l'argent, en tout cas c'est une vrai aubaine pour la chine (même si une vague de suicide dans ue usine d'ipad) Vincent
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@iJack je ne les connais pas tous, mais perso je me suis adressé à l'un d'entre eux (inet système) : des intégrateurs spécialistes du monde Apple à priori capables d'adresser aussi bien des entreprises "moyennes" (comme la mienne) que des grands comptes, capables d'écouter nos besoins et plus accessibles qu'Apple, et avec des solutions défendables devant ma direction générale. Je suis dans une PME dont les Mac sont prédominants pour des raisons historiques, et j'ai besoin d'avoir une vision d'ensemble. Apple met en priorité ses solutions produits sans tenir compte des spécificités françaises, et j'ai découvert des produits innovants et avec une vraie démarche projet que je n'aurais jamais eu par le marketing Apple. Et certains "petits" revendeurs ont aussi une spécialisation qui vaut la peine d'être entendue. Je ne suis pas informaticien à la base, je connais mes limites, je m'adresse à des revendeurs pour des produits et à des sociétés de services pour le reste. Par ailleurs, un DSI est un manager avant d'être un informaticien, il s'adresse davantage à des SSII qu'à des éditeurs ou à des constructeurs. Si Microsoft ou IBM ont autant de part de marché, c'est qu'elles ont déployé leurs solutions par le biais de ces SSII, qui disposent de leurs propres forces commerciales, et qui sont déjà présentes dans les entreprises…
avatar wooper69 | 
perso, je pense que ça prendra du temps pour changer... Apple aime le concept "clef en main" comme le décris très bien l'article et tomber dans le "sur-mesure", avec son lot de points particuliers à prendre en compte, ça les intéresse pas. La démarche peut se comprendre, avec le fait de rester positionné maxi rentabilité en préservant les marges, même pour la vente de centaines de machines et aussi garder la culture de l'innovation. Pour changer la donne, il faut que Apple rachète une structure de type SCII... à l'échelon mondiale...pour "déléguer" cette part d'activité à une firme spécialisée dans les services.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"It's the best product ever" ("c'est le meilleur produit jamais fait"). c'est tout simplement vrai et c'est aussi pour cela que ça marche.
avatar benR | 
Cela signifie sans doute qu'il y a de la place pour une structure indépendante type SSII, qui ne serait pas un revendeur, mais qui occuperait cet espace délaissé par Apple... qui se lance ?
avatar kefoo | 
Très intéressant comme article. Par contre le best ever, faut aussi rester prudent voire modeste. La concurence rôde et c'est une bonne chose
avatar senghor | 
Il serait intéressant d'avoir un retour de personnes travaillant pour Apple sur ce sujet. Malheureusement comme le montre l'article la communication ne va que dans un sens... dommage. J'ai mis deux Xserve en place dernièrement pour ma société, heureusement que nous utilisons que des applications Web sinon on aurait été bloqué si nous avions un besoin trop spécifique, nous aurions dû nous tourner vers d'autres solutions qui nous aurait augmenté les coûts (consulting, spécialistes, etc...). Je suis assez d'accord avec l'orientation que devrait prendre Apple en terme de relation client afin de rendre un peu moins fermé leurs solutions et être plus ouvert face aux grands comptes. Cela dit Apple n'est pas la seule à créer des applications ou autres. Il est ouvert à tout à chacun de proposer des solutions sur une plateforme comme Os X (=Unix)
avatar rei_vilo | 
Question simple : la stratégie d'Apple mise-t-elle sur la rentabilité ou sur le volume ?
avatar Danoc | 
Faites vous inviter à un Apple Recruitment Seminar: vous y découvrirez les pratiques de recrutement très spéciales, faisant en sorte que les plus talentueux ne sont pas toujours les recrutés. Apple veut des physiques et des gens branchés pour vendre au grand public, le reste ne l'intéresse pas.
avatar Grenade | 
@benR C'est effectivement ce qui a fait le succès de Microsoft, IBM, HP et maintenant des solutions open source, et cela s'appelle un intégrateur. IBM a sa division Global Services, HP aussi, Microsoft dispose de son Consulting Services et ces structures sont relayées sur le terrain par des SSII et non pas seulement des revendeurs.
avatar Stalmicmac | 
On retrouve le même problème pour les certifications Apple en qualité de technicien. Il faut s'inscrire à un programme, suivre les cours chez soi, pour finalement se présenter dans un institut "agréé" pour paser son examen et recevoir son Certificat, qui ne sera valable que dans le cas d'un engagement chez un APR. Bref... pour mettre en place des équipes spécialisées "business", y a encore beaucoup de travail!
avatar Anonyme (non vérifié) | 
il y a, dans tous les domaines "le meilleur produit de la catégorie". C'est vrai pour l'automobile, pour l'horlogerie, et bien d'autre domaines ou l'excellence existe. pourquoi ne pas admettre, aujourd'hui, (les temps changent, voir Microsoft) que Apple fabrique probablement les meilleurs ordinateurs, mobile et système qui ai jamais existés. Si on admet que Ferrari ou Porsche voir Bugatti ou Bentley et j'en passe, dans leurs domaines, sont les meilleurs, pourquoi, sur cette planète, n'existerait-il pas le meilleur constructeur de matériel informatique. Apple représente à mes yeux cette représentation, sans aucunes autres considérations, publique ou professionnelle, de prix, de qualité etc. Quelque part il y a toujours un "meilleur". Apple est le meilleur compromis en la matière.
avatar tempest | 
Je pense effectivement que ce n'est pas le boulot d'Apple de se coltiner les demandes spécifiques des entreprises… A mon avis il y a assez de société spécialisées dans ce domaine. Sinon Apple deviendra IBM : ils ne fabriquent plus rien que du service… Bof bof. Déjà que les équipes ont fort à faire avec Mac OS X, iPhone OS, les softs Apple et les plateformes hardware, je ne leur conseillerais pas d'aller s(embarquer dans ce genre de (mauvais) plan. De plus il faut arrêter de vouloir qu'Apple grandisse ad vitam. Apple peut tr!s bien vivre avec son parc de client actuel fidèle et loyal. La croissance permanente est un leurre. Je préfère un Apple avec 10% max de PDM mais une innovation constante.
avatar benR | 
@tempest : ca me semble justement être le point soulevé par l'article : quelles sont ces sociétés qui sont capables d'intégrer l'offre d'Apple pour des besoins complexes ?
avatar piblokto | 
[quote]Quelque part il y a toujours un "meilleur". Apple est le meilleur compromis en la matière.[quote] Bien sur qu'Apple fait des bons produits, mais ce n'est vraiment pas le sujet de l'article... Il s'agit d'essayer de comprendre pourquoi Apple est inexistant sur le marché de l'entreprise. Et la réponse est probablement que ça ne les intéresse pas du tout, sinon ils auraient développé une politique commerciale adaptée...
avatar Armas | 
Pour ma part, c'est un sentiment partagé.
avatar Ellipse | 
En Suisse, nous avons droit aux Tech Series. Elles sont de bonnes factures, mais parfois on aimerait en savoir plus. Et comme répondant IT, c'est en mettant les mains dans le cambouis d'OS X Server que je progresse grâce à des sites comme AFP458 et co. Au niveau revendeur, ce n'est pas le pied, ils ont des connaissances peu poussées. Il y a une valse hésitation de la part d'Apple pour se lancer très sérieusement dans le monde de l'entreprise. Cela prend du temps, demande des compétences, doit passer par un changement de mentalité de la part des Mac Users (y compris moi). Le côté entraide, truc et astuces ne suffit pas toujours, il faudra aussi passer par le porte-monnaie. Très franchement, je me vois mal donner des conseils à Apple, si ce n'est de prendre au sérieux ce marché.
avatar cham | 
Ca me fait penser aux panneaux devant les places de parking qui sont en face de la porte d'entrée de certaines concessions Peugeot : "Réservé Direction". Ca donne envie d'acheter des Peugeot, non ?
avatar bardaf67 | 
Le plus marrant c'est que la réponse que Apple pourrait donné a cet article c'est la citation du jour: "Nous préférons nous concentrer sur une petite liste de choses à faire. Nous disons non à de bonnes idées tous les jours. Nous le faisons pour consacrer toute notre énergie aux choses que nous avons choisies. » Tim Cook, directeur exécutif d'Apple, 2010"
avatar fiatlux | 
Article très intéressant, mais Apple n'est pas non plus une société adolescente. Il y a 20 ans, Apple avait une part de marché plus importante et un meilleur taux de pénétration dans les entreprises, non? Et Apple a aussi fait un temps une percée dans l'éducation. @ L'héritique: personne ne conteste qu'Apple fasse de très bons produits ("meilleurs du monde", ça ne veut pas dire grand chose). Ces produits sont populaires, à juste titre, en particulier auprès des particuliers aisés. Mais une entreprise recherche avant tout une solution qui réponde au moindre coût à un cahier de charge précis.
avatar eTeks | 
Très très bon article. Peut-être que comme MacG, Apple va finir par grandir aussi. ;-) Vendre des solutions, c'est compliqué, ça prend du temps mais ça permet de fidéliser les clients qui s'investissent dans les solutions proposées et Apple a les moyens financiers de s'y mettre et d'être patiente.

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