Apple défie les lois de la bourse

Christophe Laporte |


Investir à long terme en bourse, cela paie. À condition bien entendu de miser sur le bon cheval et ça c'est une autre histoire. Si vous aviez acheté pour 16 000 $ en action Apple lors du retour de Steve Jobs aux affaires en 1997, la valorisation de votre portefeuille dépasserait actuellement les 2 millions de dollars !

Et ce n'est pas que de la théorie : Rich et Mary Bleyle l'ont fait et sont devenus millionnaires grâce à l'incroyable ascension de l'action Apple ces quinze dernières années.

Sur les 4000 titres achetés à l'époque, le couple de retraités n'en a vendu que 200. Largement de quoi se payer un aller-retour à Cupertino et assister à la première assemblée générale d'Apple avec Tim Cook en tant que P.D.G.

Si Tim Cook a fait une impression favorable à Rich Bleyle, il regrette que le successeur de Steve Jobs n'ait pas donné d'indications claires concernant l'utilisation qui allait être faite des 100 milliards de dollars de liquidités dont dispose Apple. La question des dividendes n'a toujours pas été tranchée notamment. Non seulement cela pourrait faire au couple de l'argent de poche, mais faire également monter le cours de l'action en attirant davantage d'investisseurs institutionnels.

Reste que le potentiel à la hausse de l'action Apple suscite bon nombre d'interrogations auprès des spécialistes. La capitalisation boursière d'Apple frôle désormais les 500 milliards de dollars. Depuis 1926, la firme de Cupertino est seulement la onzième société à occuper la première place du classement des plus importantes capitalisations boursières aux États-Unis.

Du fait qu'Apple défie en quelque sorte les lois de la gravité et s'aventure désormais en terrain inconnu, les investisseurs ne savent plus comment s'y prendre. Et c'est sans doute également pour cela que son ratio cours / bénéfices est peu élevé par rapport aux autres sociétés du secteur. Il est inférieur à 15, ce qui est faible pour une valeur technologique. À titre de comparaison, avec 557 milliards de dollars, Cisco était en 2000 la principale capitalisation boursière. Mais la société américaine était alors dopée par la bulle Internet. Son ratio cours / bénéfices était alors supérieur à 100.

Comme l'explique le New York Times, si l'action d'Apple croit de 20 % chaque année durant la prochaine décennie (soit un rythme bien moindre qu'actuellement), sa capitalisation boursière dépassera les 3000 milliards de dollars. C'est plus que le produit intérieur brut français !

Mais tôt ou tard se produira la chute. IBM, Microsoft, Cisco ou encore General Electric qui ont également occupé la place de première capitalisation boursière, l'ont appris à leurs dépens. Et la chute n'est pas toujours anticipée, au contraire…
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#AAPL
avatar adrien001 | 

Je ne veux pas mettre d'huile sur le feu, mais c'est vrai que c'est un peu bête de dire ça. Demander un dividende ne transforme pas un actionnaire en spéculateur effréné, tout comme investir dans des valeurs sans dividende ne transforme pas en business angel. Le monde n'est pas noir ou blanc.

avatar Manueel | 

@adrien001
Mais le suis d'accord avec toi sur ce plan là, il n'y a pas d'automatisme entre le désir d'un dividende et le fait d'être un spéculateur effréné
Ce que je reprocherai à celui qui exigerait (un dividende), c'est d'être comme le roi Midas, de demander quelque chose qui va à l'encontre de ses propres intérêts.
Là ou j'ai plaisanté sur le message de lmouillart
c'est que nous sommes tous bien d'accord
si bêtise il y a eu dans ces échanges
ce sont des "bêtises" bénignes comme on pourrait en souhaiter toute l'année
et que lmouillart est bien chanceux s'il n'en a jamais prononcé des pires au "cours des dix dernières années"

avatar adrien001 | 

@Manueel
Alors nous sommes d'accords ! Tim Cook a d'ailleurs dit que la question des dividendes sera résolu en fonction de ce qu'il jugera dans le meilleur intérêt des actionnaires. Qui vivra verra !

avatar JPTK | 

Mais qu'est-ce qu'on s'en branle des dividendes et de votre débat.

L'actionnaire il est là pour l'argent avant tout, c'est logique, y en a qui ont même pas de mac ni de ibidules qui savent flairer les bons filons. Donc l'actionnaire il veut encore plus de trucs qui rapportent de l'argent à l'apple, donc à lui et du coup bah le mac il s'en branle. Ou alors si, on va se retrouver avec le strict minimum, un imac, un mac mini et macbook air. OSX sera instalable sur PC et puis voilà.

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