Test de l'iMac 27" 3.06 GHz

Sylvain ALLAIN |
Voilà plus de 10 ans que l’iMac a fait son apparition sur un marché en perpétuelle effervescence. Devenu une véritable référence en matière de style et d’innovation pour les tout en un, la dernière génération est-elle véritablement à la hauteur ? Car une question taraude. Si Apple maîtrise sa communication tout comme elle semble maîtriser désormais le design de ses produits – ceci incluant la R&D, on peut alors considérer cette nouvelle famille d’iMac comme l’aboutissement de longs et farouches efforts. Efforts à imposer une idée, comme à éduquer des consommateurs toujours plus rigoureux et pourtant demandeurs. À y regarder de loin comme d’un peu plus près qu’en est-il vraiment ?

Apparu fin août 1998 l’iMac fit une entrée remarquée sur la scène micro-informatique. Il faut dire que le petit tout en un, plutôt rondouillard, détonnait franchement de par ses lignes et sa couleur au milieu d’un univers informatique « grisonnant » et bien terne. Sa couleur, son design et sa simplicité allaient pourtant faire de lui une star et… finir par susciter la curiosité et l’engouement y compris même, aujourd’hui, de ceux qui depuis toujours (quoi qu’en pensent certains) lorgnent allègrement sur le monde du Mac…

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Au premier coup d’œil, la bête en impose et fait figure de Géant même face à son aîné le 24’’ (à gauche). Mais la base sous l'écran, plus fine, n'alourdit pas l'ensemble, au contraire. La philosophie ne change pas, elle continue de faire honneur à son ancêtre, seule l’appréhension évolue, les dimensions en sont la cause. On le voit désormais très bien dans un salon.



Évolution du concept…
… Oui et non. Non, parce que l’iMac c’est une philosophie à part entière, et oui parce qu’avec ses nouvelles dimensions, la version 27’’ de notre test fourbit de nouvelles armes qui lui permettent de prendre place ailleurs que sur un bureau.

Il faut dire que le Géant (c’est l’effet qu’il produit) en impose. Pourtant moins haut que son aîné 24 pouces (3 millimètres), c’est en largeur qu’il se démarque ; 65 centimètres contre 56,9 pour le 24", c’est dire. Offrant une diagonale 27’’ au format 16:9ème et non 16:10ème pour son devancier, l’iMac bénéficie d’une toute nouvelle dalle LCD rétro-éclairée LED (Light-Emitting Diode) à matrice active qui lui confère une image contrastée et lumineuse sans pour autant saturer. Ce qui n’était pas le cas de celle embarquée par l’iMac 24’’. Mais nous y reviendrons plus loin dans l'article.

L’autre révolution tient au châssis totalement en aluminium. Et sur ce plan, Apple a fait un très bel effort. Certes, on pourrait féliciter la firme pour avoir presque totalement éradiqué le plastique dans sa fabrication, mais c’est surtout pour la qualité d’assemblage et le rôle dissipateur du matériau que l’on peut applaudir. C’est beau, c’est propre. De plus, la coque arrière étant d’un seul tenant, l’ordinateur s’en trouve renforcé, plus robuste, un avantage vu les dimensions et le poids ; 13,8 kg, soient 2,3 kilos de plus que son prédécesseur.

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L’arrivée d’une coque d’un seul tenant a contraint Apple à adopter une autre méthode d'assemblage. Ici, la vitre et la plaque d’aluminium jouent le rôle de couvercles. Mais il faut y regarder de vraiment très, très près (cliquez sur l'image) pour voir les finitions et les marques de l’assemblage (à peine 0,05 millimètres). Du bel ouvrage !



L’impact est donc de prime abord visuel, viennent ensuite les évolutions matérielles. Doté d’un Core 2 Duo E7600 à 3.06 GHz en standard avec seulement de 3 Mo de cache L2 contre 6 Mo pour les modèles 24’’ (lire nos tests iMac Early 2008 et 2009), l’iMac peut accueillir un Core 2 Duo E8600 à 3.33 GHz optionnel (facturé 180 €). On remarque que le passage d’une architecture mobile à celle de bureau ne se fait pas sans y perdre des plumes, enfin sur la version 3.06 GHz, car le nouveau modèle 3.33 GHz s’appuie bien sur 6 Mo de cache L2.

Moins bien équipé côté cache, nous verrons que les performances en pâtissent parfois, l'iMac continue d’exploiter de la mémoire vive DDR3 cadencée à 1066 MHz et un bus système calé sur la même fréquence. Jusque là rien de nouveau excepté que tous les modèles 21,5’’ et 27’’ sont équipés de Core 2 Duo à 3.06 GHz (gravés en 45 nm), sauf, bien sûr, le haut de gamme doté d’un Core-Quad i5 à 2.66 GHz en standard et i7 2.8 GHz optionnels. Quatre coeurs sur un Mac grand public : une première sur une gamme Apple.

Cependant, bien que discrètes pour certaines, les évolutions sont pourtant bien là. L’entrée de gamme 21,5’’ embarque une unité graphique GeForce 9400M à mémoire partagée tandis que les deux autres modèles s’appuient sur une puce AMD/ATI Radeon HD 4670 avec 256 Mo de VRAM GDDR3. Le haut de gamme quant à lui, bénéficie d’un traitement spécial puisqu’il embarque en standard une Radeon HD 4850 dotée de de 512 Mo. Toutefois, notre modèle de test peut bénéficier de ce même GPU en option.

Bref, vous l’avez compris Apple a fait des choix rationnels, mais s’est attelée à proposer une gamme tarifaire très agressive notamment pour ce 27’’ d’entrée de gamme (1499 €) et sujet de notre test.

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Une connectique très complète
Si les organes évoluent et se munissent d’arguments de poids, les éléments d’interface ne sont pas en reste. Bien au contraire. On retrouve un port FireWire 800, 4 ports USB 2.0 (sans doute pour compenser l’absence de connecteurs USB 2.0 sur le clavier sans fil), 5 dès que l’on connecte un clavier filaire, un port Ethernet Gigabit (RJ45), une entré/sortie audio et un connecteur MiniDisplay Port pour connecter un autre écran… Mais pas seulement. En effet, sur le modèle 27’’ (uniquement), l’ordinateur peut officier comme simple écran d'un autre Mac. Un intérêt qui aura tout son sens pour l’heureux possesseur d’un ordinateur portable estampillé de la marque. Ou tout autre appareil supportant la norme.

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L’usinage de la coque est parfait à l’image LED CInema Display.



Cet iMac est aussi le premier des machines de bureau à imiter ses homologues nomades et à adopter un lecteur de cartes au format SD (Secure Digital) fort pratique quand on veut archiver rapidement ses photos sur son disque dur comme les vidéos de son caméscope numérique. iPhoto se lance d’ailleurs par défaut à l’insertion d’une carte dans le lecteur. Un atout supplémentaire, malgré un positionnement du logement relativement proche du SuperDrive, une insertion accidentelle pourrait vite arriver chez les plus distraits des utilisateurs.

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Pratique, le lecteur prend en charge tous les formats SD. Créer un Disque de démarrage sur Snow Leopard sur un modèle de carte très rapide en lecture (type SD HC), peut se révéler commode pour une maintenance. Mais attention à la fente du SuperDrive juste au dessus…



Mais ce ne sont pas là seuls atouts. L’iMac intègre désormais un total de quatre banques mémoires. Limité jadis à 4 Go, on peut désormais pousser la RAM jusqu’à 16 Go. Si ce n'est que le prix exorbitant des barrettes mémoires de SODIMM DDR3 de 4 Go (comptez 1260 € pour 4 barrettes sur l'Apple Store) en dissuadera plus d’un.

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L’accès aux barrettes mémoire se fait toujours par l’intermédiaire d’une petite trappe protégée par une plaque en aluminium perforée…



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Muni d’un tournevis type cruciforme, il suffit d’ôter les trois vis pour ajouter ou enlever de la mémoire. Le bon ajustement des pièces est indéniable.



Cependant, le tarif actuel d’environ 32 € des barrettes 2 Go étant vraiment très bas, on peut vite monter la capacité à 8 Go sans se ruiner. Notez, toutefois, que seuls les modèles 27’’ acceptent jusqu’à 16 Go. On imagine alors que la gestion de la mémoire se fait différemment sur les modèles 21,5’’ qui semblent limités à 8 Go. Une vérification que nous ferons très prochainement.

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Même principe que sur les précédentes générations, les barrettes sont insérées verticalement. On note, malheureusement, que le système demeure toujours aussi perfectible...



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… Si les languettes permettent d’extraire les barrettes de RAM, il faut tirer avec force, au risque de casser, pour sortir et remplacer une barrette. À revoir !



Clavier et souris optionnels
Malgré l’arrivée de la nouvelle souris multi-touch (lire notre test de la Magic Mouse), Apple continue de proposer à ses clients, comme elle l’a fait auparavant avec les modèles du début d’année, le choix entre deux modèles de souris et trois claviers. Livré en standard avec la Magic Mouse et le Wireless Keyboard, le client de l'iMac peut préférer une Apple Mouse (le modèle filaire) et/ou les Apple Keyboard (les versions filaires) avec ou sans pavé numérique, le tout sans frais supplémentaires (ni déduction d'ailleurs…).

Si l’intention est plutôt bonne, il est dommage que le fabricant n’ait pas ajouté la Mighty Mouse Bluetooth au menu des options du Store qui semble plus n’être disponible que dans la section des produits reconditionnés.

Nous avons profité de l’occasion pour tester à nouveau le mulot (un avis supplémentaire) et nous pencher sur la nouvelle version du petit clavier sans fil dont la conception et l’autonomie ont été revues sur le papier et dans les faits.

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Les nouveaux iMac sont livrés avec la Magic Mouse et le Wireless Keyboard (v2), mais l’acheteur peut choisir des versions filaires avec pavé numérique sans s’occasionner de frais supplémentaires.



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Testée avec l’iMac, la Magic Mouse remplit son office et le multi-touch assez fonctionnel (ndla : je lui préfère une souris plus conventionnelle, mes doigts donnent l’impression d’accrocher alors que je n’ai pas les mains moites par nature).



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Malgré une finition soignée sur de nombreux points, le clip du verrou de la Magic Mouse est difficile à faire glisser.



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En sus de la diode lumineuse, le bouton en position allumé révèle un vert fluo sans équivoque. Difficile de faire une confusion si l’on veut éteindre le périphérique.



Côté clavier, la nouvelle mouture sans fil, plus légère et moins gourmande en énergie du moins selon son géniteur, nous a fait une drôle d’impression. Une impression Bling Bling, d’un produit mal fini. En effet, il suffit de le prendre en main et de le secouer pour entendre les piles bouger dans leur compartiment. Nous avons comparé l’ancien et le nouveau. Si ce dernier et plus léger et cela se sent, il est apparemment aussi moins bien conçu. Les piles sont parfaitement calées dans la première version. Reste que nous n’avons pas pu vérifier sur la durée si le modèle désormais commercialisé est véritablement plus performant question autonomie (mais voir l'article Quelle autonomie pour la Magic Mouse ?).

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Comme sur l’ancien, sous le clavier est imprimé le schéma d’insertion des piles.



Un écran taillé pour l’image…
L’adoption d’une toute nouvelle dalle rétro-éclairée aux dimensions très confortables, pensez donc, avec 2560 pixels horizontalement, soit aussi bien que le Cinema Display 30’’ et 1440 verticalement (la résolution horizontale d’un iMac 17’’), le tout en un distille une surface de travail tout à fait adaptée aux métiers de l’image. Les infographistes, dessinateurs, comme les photographes, voire les vidéastes pourront afficher leurs créations comme leurs vidéos sans avoir à jongler avec les palettes.

Qui n’a jamais été confronté au problème de ne pas avoir assez de place sur son espace de travail avec des fenêtres qui se superposent. Sur ce point, l’iMac fait montre d’arguments, d’autant qu'a contrario de son ancêtre 24’’, il n’est pas la cible des problèmes inhérents à l’étalonnage. Moins lumineux que l’ancien 24’’ (385 cd/m2) souvent décrié sur cet aspect, le 27’’ affiche une luminosité typique de 375 cd/m2 (320 cd/m2 pour le 21,5’’), ce qui reste élevé, mais l’utilisation d’une dalle de type LED permet, malgré la présence de la vitre, de caractériser l’écran sans souci.

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Outre les dimensions de la dalle 16/9ème, l’écran bien qu’assez lumineux (au dessus de la moyenne) s’étalonne aisément. La vitre, malgré des risques de diffraction, ne fait pas obstacle. Les professionnels apprécieront… Tout comme le grand public.



Nous avons procédé à l’étalonnage de la dalle afin d’obtenir un espace colorimétrique adapté pour le travail de l’image (dessin, photo ou vidéo). Pour ce faire, nous avons fait appel à une sonde ColorMunki Design comme pour le nouveau MacBook 13’’ 2.26 GHz (lire notre test).

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Efficace, la sonde propose un mode « Simple » (pratique pour les néophytes) ou un mode avancé qui donnent de bons résultats. Sur l’iMac 27’’ la vitre n’a pas conduit à un arrêt du processus de caractérisation comme c’est le cas avec l’iMac 24’’ Aluminium lors de l’étalonnage des « blancs ».



Une fois le profil établi, cela ne prend guère plus de deux minutes, nous avons comparé le rendu visuel obtenu avec notre profil à celui défini d’usine par Apple. Si, comme avec de nombreuses sondes, il y a une légère prédominante magenta, le profil d’origine diffuse une image un peu plus lumineuse et contrastée bien qu’assez fidèle sur le plan des couleurs.

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Une fois notre processus de caractérisation de l’écran achevé, on constate que l’iMac peut officier sans problème en production. Une machine qui pourrait bien se positionner comme machine idéale en complément chez certains indépendants.



Il ne serait donc pas surprenant que ce nouveau modèle séduise de nombreux indépendants. L’ordinateur, bien équipé, est suffisamment puissant pour faire fonctionner des logiciels comme Illustrator ou Photoshop CS4, voire du lourd comme Final Cut Sudio, et son écran procure un réel confort. Sans compter, et c’est une première, qu’il peut effectivement officier comme un simple écran si on lui connecte un portable Apple ou tout autre périphérique prenant en charge le MiniDisplay Port.

Cela écrit, le test de l’écran de l’iMac 27’’ aura du bon aussi pour nos lecteurs qui seraient dépositaires d’un iMac 24’’ aluminium. En effet, comme nous venons de l’évoquer, la difficulté pour ce dernier à être étalonné est réelle. Nous nous sommes donc amusés à tester le profil obtenu lors de la caractérisation de l’écran du 27’’ sur un iMac 24’’. C’est assez édifiant ! Vous pouvez télécharger ce profil.

… Comme pour le multimédia
En usage pro, l’iMac excelle aussi dans le domaine du multimédia. Nous l’avons testé avec de nombreuses applications (iMovie, iPhoto, iTunes, VLC, etc) et jeux (Call of Duty 4, Tomb Raider, Far Cry 2, Wolfenstein, Medal of Honor Airborn, Painkiller : Resurrection sur Mac et PC) et ses dimensions comme son GPU le prédestinent clairement comme ordinateur à tout faire. Bien évidemment, malgré ses nombreuses qualités, l’iMac se démarque vraiment grâce à sa stature de géant, même si l’on aurait aimé le modèle de base un peu plus puissant.

Double ou quadri-cœurs ?
Comme nous l’avions souligné dans le test du MacBook 2.26 GHz, l’arrivée de Snow Leopard nous a obligés à revoir nos protocoles de tests. Nous nous sommes donc attelés à retester plusieurs machines afin d’avoir des points de références cohérents. Ce qui nous a permis de mettre, aussi, en évidence un aspect que nous n’avions pas détecté notamment lors de notre premier test réalisé avec Snow Leopard.

Si les traditionnels outils permettent que l’on se fasse une idée relativement précise, on pense notamment à GeekBench 2.1.2 (UB) et Xbench 1.3 (UB), ce dernier montrait d’évidentes différences au niveau de l’OpenGL. Et il est vrai que la dernière version du système d’exploitation a introduit de nouveaux éléments dans le cœur graphique.

Nous avons donc soumis plusieurs générations d’iMac, sur Mac OS 10.6.1 pour certains, à Xbench 1.3 (plus cohérent cette fois avec les machines sous 10.6), à GeekBench 2.1.2 et CineBench R10.

Ensuite, nous avons remplacé le script Photoshop Torture Test par une version maison (la mémoire réglée sur 60 % et le disque interne sélectionné comme disque de travail). De même que nous avons procédé à des tests sur QuickTime X, iMovie, GarageBand et parachevé le tout avec le Finder, un test de compression zip. Les résultats en disent long…

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Avec Xbench, les résultats obtenus nous permettent de constater que l’iMac 27’’ souffre d’un manque flagrant de mémoire cache L2. Alors que le 24’’ millésime Early 2008, doté de 6 Mo de cache et testé aussi avec Snow Leopard, surclasse le nouveau venu, on se rend bien compte que les performances en OpenGL ont été profondément modifiées. Du moins, l’échelle de valeur des résultats. Il suffit juste de comparer tous les modèles sous Mac OS 10.6.1 pour s’en compte. Le passage à Snow Leopard procure donc bien un surplus de puissance au GPU.



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Il s’agit du tableau qui nous a permis d’établir le précédent graphique des résultats obtenus avec Xbench 1.3. Tous les modèles en bleu ont été testés avec Snow Leopard.



Nous avons donc désormais la certitude que le passage à l’architecture de bureau pour les nouveaux iMac couplée à un usage avec Snow Leopard a permis à Cupertino de proposer des machines véloces, presque plus même, tout en baissant de façon significative ses tarifs. Mais en réalité, les deux précédentes générations n’ont que peu à leur envier…

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Malgré ses capacités à grimper jusqu’à 16 Go en RAM, le dernier des iMac 3.06 GHz tout comme son prédécesseur du début d’année ne parvient pas à faire mieux que le modèle 24’’ commercialisé en 2008. Le passage à la DDR3 et une bande passante supérieure ne font pas tout et sur ce point Geekbench est assez précis.



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En calculs de rendus et 3D, avec CineBench R10, l’iMac 27’’ fait montre de puissance. On imagine très bien la machine faire mieux que le 3.06 GHz (2008) si l’ordinateur avait été du double en mémoire cache. En revanche, la Radeon HD 4670 donne un petit coup de fouet ! Mais attention à l’emploi avec des jeux, elle montrera ses limites si l’on dépasse les 1920 par 1200 pixels (c'est déjà confortable), la résolution native des 24’’.



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Lorsque l’on soumet l’iMac 27’’aux tests applicatifs, celui-ci s’impose systématiquement dès qu’il s’agit d’applications et d’opérations faisant appel au disque dur. Celui embarqué par le grand iMac, une version 1 To qui intègre 32 Mo de cache, lui confère un atout de taille face à l’iMac 24’’ 3.06 GHz utilisé pour le test. Mais en puissance pure, la compression de fichiers sous le Finder, le 27’ s’incline. Et pour cause, il a moins de cache L2. Si l’iMac 24’’ avait eu le même disque, il aurait affiché les meilleurs temps.



En résumé, si le nouveau venu bénéficie d’une nouvelle architecture qui lui permet de passer à des processeurs quadri-cœurs, un gain de puissance conséquent, c’est au détriment d’une puissance plus importante pour le modèle d’entrée de gamme qui ne fait pas mieux que ses aînés (excepté évidemment sur le prix et l'équipement matériel). Mais à 1499 euros, Apple propose une machine vraiment intéressante et bien équipée. Rappelons que l’ancien 3.06 GHz, à configuration égale, coûtait 2099 €, et son devancier millésime 2008 1918 €. Tout est dit !

Le meilleur de l’iSight…
Chaque génération de nouvelle machine apporte son lot d’innovations ou d’améliorations. L'iMac 27" n’échappe pas à la règle. Outre un meilleur contraste, l’iSight de ce 27’’ prend exemple sur celle du MacBook 13’’ 2.26 GHz Unibody qui profite d’une image nette et équilibrée.

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Un iMac 24’’, c’est déjà imposant, mais un 27’’, si l’espace est inadapté, c’est carrément encombrant. Pourtant, vaille que vaille, le lieu ne change pas, et les conditions de tests restent les mêmes (ndla : si, si, il le fallait pour une juste comparaison… Ne riez pas svp.). Au final, le rendu est très bon et l’image contrastée.



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Ce que l’on peut aussi vérifier en basse lumière. A contrario du modèle 2008, la présence de bruit est quasi nulle.



Réalisées rigoureusement dans les mêmes conditions, les captures montrent bien l’évolution matérielle qui s’est produite au fil des ans. Peut-être peut-on espérer encore mieux sur les prochaines générations de machines (résolution plus élevée), mais il faut admettre, dans l’immédiat, que le progrès est constant. Pourvu que ça dure…


Conclusion
Avec du recul et une utilisation intensive sur les dernières heures passées en compagnie de cet iMac 27", le constat est évident. Un cap vient encore d’être franchi ! L’adoption d’un châssis tout aluminium, critères écologiques mis à part, confère à ce nouvel iMac une esthétique - certes masculine -, indéniable et une robustesse marquée. Nous n’avons malheureusement pas eu la chance de pouvoir encore tester les versions Core-Quad i5 et i7, mais une chose est sûre, l’aluminium était nécessaire pour refroidir la bête.

Paradoxalement, si les anciennes générations 3.06 GHz chauffaient, mais sans excès, ce modèle nécessite vraiment un refroidissement adapté, le choix de l’aluminium s’imposait donc... En cause, non pas le processeur, mais la dalle LCD LED dont la dissipation calorique est élevée et, aussi, le GPU ainsi que le disque dur (1 To de base) qui dégage beaucoup.

Mais c’est bien sans doute l’unique reproche qu’on puisse faire à ce modèle. Silencieux, il s’affiche performant… Mais pas plus que ces prédécesseurs à fréquence égale. En revanche, la présence de deux slots supplémentaires pour étendre la mémoire (4 Go en standard) à 16 Go de RAM (facturés tout de même 1260 €), devraient revigorer l’engin et lui conférer un gain puissance substantielle. Les infographistes ou les photographes s’en féliciteront d’autant que Photoshop, par exemple, est gourmand en mémoire. De même qu’ils apprécieront les dimensions et les qualités intrinsèques de la dalle rétro-éclairée LED dont la résolution native (2560 x 1440 pixels) permet ni plus ni moins d’afficher plus de deux pages A4 ou une A3 sans manquer de place, le tout avec un espace colorimétrique d’usine assez juste. Un espace qui peut être étalonné sans encombre si nécessaire.

Coté grand public, c’est le format 16:9ème qui ravira. À croire que cet iMac est prédestiné à supplanter media-center et autres télévisions. Un sentiment renforcé par une qualité sonore de bon niveau. Enfin, les joueurs de tout poil bénéficient désormais de la machine idéale, ou presque. Car si jouer sur la résolution native nécessite d’en passer par l’option Radeon HD 4850 sur le Store, les jeux fonctionnent très bien en 1920 par 1200 avec la Radeon HD 4670 de base.

Alors que demander de plus, pourrait-on dire ? C’est justement à se le demander ! Bien évidemment, ne pas tarir d’éloges cette version 27’’ tiendrait à manquer véritablement d’objectivité. On peut, certes, ne pas adhérer à la philosophie « tout en un » initiée dans les années 80, mais le succès de l’iMac ces dix dernières années est incontestable. On pourrait simplement reprocher à Apple de ne pas avoir commercialisé cette magnifique version 27’’ un an plus tôt… (ndla : marge quand tu nous tiens…) les technologies étaient déjà là.

Reste que pour la première fois, dans l’histoire de cette gamme, le fabricant propose un modèle véritablement haut de gamme à qui rien ne manque à moins de 1 500 € (10 000 francs ! pour qui a connu les anciens Mac…). Et là, même si dans le monde d’en face on trouve des machines séduisantes et mieux armées parfois, Cupertino marque les esprits avec ce 27 pouces. Apprécions…
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avatar Anonyme (non vérifié) | 
Merci à Sylvain pour ce comparatif visiblement très complet, même si quelques spécialistes érudits regrettent qu'ils ne soient pas exhaustif. En tous cas, j'ai retenu, que cette nouvelle bête de course de l'ami Steve, ne serait que le mulet de la nouvelle écurie, et qu'il faut donc attendre les modèles à 5 ou 7 soupapes, pour se griser un peu plus. Et donc, selon l'adage qu'il vaut mieux tenir que courir, j'ai craqué pour un iMac....mais le 24", 3,06 etc...parce que sur le refurb avec 40% de réduction (1249€), on peut finalement se demander si les nouveaux 27" i5 ou i7, justifient alors leur prix qui devient jusqu'à 1000€ plus élevé. Tout dépend de se que l'on fait avec son Mac évidemment.

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