Apple condamnée en France pour les pratiques abusives de l'App Store 🆕

Mickaël Bazoge |

Mise à jour le 2 août : le jugement rendu en décembre dernier fait l'objet d'une publication judiciaire pour une durée d'un mois dans Le Monde, Le Figaro et Les Échos. Il y est évoqué l'amende de 1 090 909 € infligée à Apple pour des clauses abusives dans l'App Store — à payer au ministère de l'Économie et des Finances et de la Relance.

Extrait. Merci Denis

Il y est également souligné que la nouvelle législation européenne va rendre caduques ces clauses, qui n'ont dès lors pas lieu d'être modifiées dans l'immédiat.


Article du 19 décembre

Apple a été condamnée aujourd'hui par le tribunal de commerce de Paris à une amende de 1 million d'euros — certes, ce n'est quasiment rien en regard du chiffre d'affaires du constructeur, mais cette sanction confirme que les arguments avancés par la Pomme pour défendre les pratiques de l'App Store ne sont pas suffisants. La décision sanctionne en effet les clauses commerciales abusives imposées par Apple aux développeurs français.

L'affaire remonte à 2015, lorsque la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) lance une enquête sur les pratiques d'Apple et de Google en la matière. Trois ans plus tard, l'enquête établit l'existence d'un « déséquilibre significatif » entre les deux contrôleurs d'accès d'une part, et les développeurs de l'autre.

France Digitale a pris le relais et porté l'affaire en justice auprès du tribunal de commerce, mais uniquement contre Apple (personne n'a voulu se frotter à Google), ce qui a permis de lancer une procédure formelle. Une audience s'était déroulée le 17 septembre 2021.

Suite à cette amende, Apple affirme « croire en des marchés dynamiques et concurrentiels où l'innovation peut s'épanouir ».

Grâce à l'App Store, nous avons aidé les développeurs français de toutes tailles à partager leur passion et leur créativité avec les utilisateurs du monde entier, tout en créant un lieu sécurisé et de confiance pour les clients.

Sur iOS, il n'existe qu'un seul magasin d'applications, mais cela va changer sous la pression européenne.

Apple va bel et bien autoriser l

Apple va bel et bien autoriser l'installation d'apps en dehors de l'App Store, selon Bloomberg

avatar r e m y | 

Il faut ajouter les apps bancaires, les apps comme trainline, les apps telles que Yuka, les apps "officielles" comme Ameli, espace santé... et sans oublier les jeux! Combien de jeux développés par Apple?

avatar fte | 

@r e m y

C’est juste.

avatar Derw | 

@r e m y

Ai-je dit qu’Apple était à l’origine de tout ?

avatar r e m y | 

Vous avez assez clairement sous-entendu que vous pourriez vous passer des apps des développeurs tiers en déniant que sans elles l'iPhone serait une coquille vide:

« sans lesquelles l’iPhone ne serait qu’une stupide coquille vide. »
Hum, je suis moins d’accord avec ça. En tant d’utilisation, les appli d’Apple sont très majoritairement supérieures en ce qui me concerne…

avatar Derw | 

@r e m y

« Vous avez assez clairement sous-entendu que vous pourriez vous passer des apps des développeurs tiers en déniant que sans elles l'iPhone serait une coquille vide: »

🤔 là je suis dubitatif…

Pour vous, dire qu’un iPhone n’est pas « une stupide coquille vide » (c’est à dire qu’il est fourni avec des applications utilisables et potentiellement utiles) est équivalent à dire qu’Apple est l’alpha et l’oméga et qu’on ne souhaite pas utiliser d’autres applications ?! C’est à dire que soit on utilise uniquement les applis d’Apple, soit uniquement les applis de devs tiers ? Vous connaissez le gris ? Ou plutôt tous les gris qui existent entre le blanc et le noir ?

Alors, pour être clair, sur mon iPhone, je n’ai pas d’application de train. Je n’ai pas non plus l’application Améli et bien qu’ayant mon application bancaire je la consulte rarement (enfin beaucoup moins souvent que je n’utilise Téléphone, Message, Plan, Safari… ou même la Calculette). Je me passerai effectivement plus facilement de VDM que de Safari, de Footpath que de Plan, de Scanner Pro que de Notes, d’Olvid que de Messages… Je ne regrette toutefois pas d’avoir ces applications, pas plus que je ne regrette d’avoir sans doute une 50aine d’autres applis de tiers qui la plupart du temps dorment sur mon iPhone, certaines activées quand même jusqu’à une fois par mois…

Par contre, me relire à travers vous m’a permis de relever une GROSSE FAUTE de MA part : je ne voulais pas écrire « en tant d’utilisation » mais « en temps d’utilisation » !! 🤦‍♂️

avatar r e m y | 

Je comprends bien votre point de vue, mais comme la question de départ était de savoir si l'iPhone aurait pu avoir un tel succès sans les développeurs tiers, et donc en se contentant des quelques apps proposées par Apple, il faut raisonner par rapport à l'usage d'un smartphone par un utilisateur lambda, et pas généraliser sur la base de votre seul usage.

Pour l'utilisateur moyen comparer un iPhone privé des apps tierces à une coquille vide, en comparaison des smartphones Android, ne semble vraiment pas exagéré comme image.

avatar Derw | 

@r e m y

« il faut raisonner par rapport à l'usage d'un smartphone par un utilisateur lambda, et pas généraliser sur la base de votre seul usage. »

On est d’accord là-dessus et il me semble que j’ai pris les pincettes idoines pour préciser qu’il s’agissait bien de MON avis, et pas d’une généralisation.

« Pour l'utilisateur moyen comparer un iPhone privé des apps tierces à une coquille vide, en comparaison des smartphones Android, ne semble vraiment pas exagéré comme image. »

Par contre, je ne suis plus d’accord avec ça. Pour moi, une coquille vide est… vide. On ne peut donc rien faire avec. Même mes fils qui sont plus dans l’usage « standard » d’un smartphone (jeux, Insta…) sont bien contents d’avoir leur téléphone pour m’appeler quand ils ont raté leur car, envoyer des SMS à leurs potes, trouver le magasin de manga de la ville sur Plan, écouter leur musique… 🤷‍♂️
Bref, encore un exemple d’incompréhension sur les forums et réseaux sociaux lié à la polarisation des interlocuteurs et à l’emploi d’images exagérées…

avatar Derw | 

@fte

« J’ai une "croyance" différente. »

On est d’accord, on est dans le domaine de la « croyance » appuyée sur notre propre expérience et celle de nos proches…

« Les usages principaux sont messagerie, consommation de médias. »

A cela j’ajouterai le téléphone et la géolocalisation.

« Les messageries les plus largement utilisées sont WhatsApp, Messenger, Telegram, SMS… bref, multiplateformes. »

Justement non (en tout cas pour moi), WhatsApp, Messenger, Telegram ne sont pas multiplateforme. Ils le sont si on prend « plateforme » dans le sens d’OS, mais à mon sens il sont tous des plateformes (de messagerie) en elle-même. Seul le SMS est vraiment universel. C’est pourquoi c’est celui que j’utilise, au-delà de la notion de profilage, je n’ai pas envie de me demander quelle plateforme de messagerie je dois utiliser pour contacter untel… Or, il se trouve que mon application de SMS (Messages) me propose plus de fonctions pour 100 % des personnes importantes et au moins la moitié des autres.

« La consommation de médias est YouTube, Netflix, Disney Plus, Spotify, YouTube Music… très loin devant les bidules d’Apple. Les publications et journaux sont consommés par le web essentiellement ou par des applications spécifiques. Là encore, ce n’est pas Apple News qui rivalise. »

Là-dessus je ne peux que m’incliner 😉. Mais la consommation de média n’est pas une part importante de mon usage d’un smartphone. Je fais cette consommation sur iPad, Mac, TV, radio, papier, mais pas sur smartphone. Après, j’ai conscience que je suis un 👽…

« Je mentionnais des apps de productivité, mais c’est un usage minoritaire. Dans cet usage minoritaire cependant, Apple n’a pour ainsi dire aucune place. »

Encore une fois, je ne suis pas tout à fait d’accord. Effectivement pour les app de productivité qui me sont importantes (Dev front, graphisme…) Apple est hors course (quoique j’utilise quand même FCP). Mais je ne me sers pas de telles app sur smartphone. Pour les moins importantes, bureautique, organisation, je me satisfait pleinement de la suite bureautique d’Apple de son Calendrier et de son gestionnaire de tâches. J’ai conscience qu’ils sont perfectibles, mais les manquements ne m’handicapent plus (et au contraire, j’ai bcp plus de plaisir à faire ma bureautique sur Pages et Numbers que je ne pourrais en avoir sur LibreOffice ou mm Office…)

« Mais ! Mais tu admettras sans doute que cette offre de base ne constitue pas un écosystème. C’est juste une offre de base. »

Tout-à-fait. Mais ce n’est pas « une coquille vide » 😉

avatar fte | 

@Derw

"Tout-à-fait. Mais ce n’est pas « une coquille vide » 😉"

C’est juste.

Je me suis mal exprimé. La caricature n’est pas toujours la bonne façon.

Ce que je voulais dire, ce n’est pas que l’iPhone serait vide, mais que l’écosystème serait vide. Ou plutôt, quasi-inexistant. Il existe par la richesse d’une multitude de produits et logiciels. Tiers.

avatar Derw | 

@fte

👍

avatar byte_order | 

@Derw
> WhatsApp, Messenger, Telegram ne sont pas multiplateforme

Nettement plus que iMessages et les SMS pourtant.
Les SMS ne fonctionnent qu'avec un réseau opérateur, sur une plateforme n'ayant accès qu'à Internet, cela n'est pas disponible. Donc pas depuis un mac, un pc. Le bidouillage reposant sur un bridge logiciel entre ces plateformes et un smartphone le démontre çà merveille : il vous faut une plateforme avec un accès au réseau mobile, pas seulement Internet.

> Mais la consommation de média n’est pas une part importante de mon usage
> d’un smartphone

Mais les statistiques des usages depuis les smartphones montrent que votre cas est minoritaire, car ces usages là représentent bel et bien non seulement la majorité du volume de traffic des smartphones, mais également en terme la majorité des usages.
Avec les push notifications, qui sont certes faibles en volume mais un usage hyper répandue.

avatar byte_order | 

@Derw
> « sans lesquelles l’iPhone ne serait qu’une stupide coquille vide. »
>
> Hum, je suis moins d’accord avec ça.
> En tant d’utilisation, les appli d’Apple sont très majoritairement supérieures
> en ce qui me concerne…

Et pourtant, avant l'arrivé de l'AppStore et de son catalogue de "y'a une app pour ça" fournis par des développeurs tiers, les ventes des iPhones, après le boom initial fin 2007, ont rapidement stagné.

C'est le "y'a une app pour ça" améné par le store d'apps tierces qui a fait exploser les ventes des iPhones ensuite. Et pas d'un petit facteur, hein.
Hors une hyper grande majorité des "y'a une app pour ça" provenait, et continue probablement encore de provenir de développeurs tiers.

L'explosion du streaming audio à lui tout seul, poussée par Spotify, a fait vendre des tonnes d'iPhones à des gens qui y ont vu le moyen de remplacer en même temps leur vieux ipod ou autre baladeur numérique + un dumbphone par un seul appareil plus puissant et polyvalent.

Ajouter à cela le simple fait de pouvoir être actif sur FaceBook, Twitter et autres réseaux sociaux ou forums existant déjà avant l'arrivée de l'AppStore tout en étant en mobilité, ça cela a vendu beaucoup d'iPhones aussi. Les apps de Facebook & co ont été très rapidement des killer apps sur le store.

Et évidement l'app de navigation GPS.
Qui pour rappel a été développé par un tiers, Google en l'occurrence, et était carrément préinstallé sur les iPhones par Apple pendant 4 années.
Ce n'est pas Plans d'Apple qui a fait exploser les ventes d'iphones, hein. Par contre la disponibilité de Google Plans dès 2008 sur un iPhone, ça, par contre, ça a bien tué les ventes des GPS dédiés, cf. l'effondrement des ventes de TomTom and co.

Apple Plans, Apple Music sont arrivés largement après cette explosition des ventes d'iphones entre 2008 et 2012.

Le boom des ventes des iPhones entre 2008 (ouverture d'un catalogue d'apps tierces via l'AppStore) et 2012 est ultra majoritairement dû à des usages rendus possibles sur iPhones par des apps développées par des tiers, pas par Apple elle même.

C'est quand Apple a commencé à se dire qu'elle préférerait que Google, Spotify, Netflix etc ne prenne pas autant de poids (et donc de levier de pression, cf. Twitter renommé en X pourtant accepté par Apple car Apple ne peut pas bloquer l'accès à l'ex-Twitter à ses clients sans lourde conséquence de crédibilité de la plateforme, car elle sait que cela reste une killer-app tierce, le rapport de force est en sa défaveur...) qu'elle s'est lancé dans le développement d'alternatives maison à ces quelques killer-apps. On se rappellera du boom de téléchargement d'une maj de Google Maps lors de la première année d'Apple Plans, au passage ;-)

Le boom du parc, la masse critique qui a transformé l'iphone et iOS en ecosystème leader, elle a été bien atteinte pendant ces années là.

avatar XiliX | 

@fte 

"L’écosystème applicatif n’existe que parce que des développeurs ne travaillant pas pour Apple ont créé beaucoup, beaucoup, d’applications, sans lesquelles l’iPhone ne serait qu’une stupide coquille vide."

Apple pourrait très bien développé les applications eux mêmes. C'était le cas avant l'apparition de l'AppStore.
Donc, sans l'écosystème Apple, il n'existe aujourd'hui aucun développeur iOS.
Idem pour Android et à l'époque Windows Mobile

"Apple devrait donc verser 30% de ses revenus aux développeurs qui ont créé cet écosystème."

Apple verse 70% du prix de vente, c'est déjà énorme.

A l'époque de PalmOS et Windows Mobile, on avait notre propre site de vente de nos logiciels, ça nous a couté très cher. Impossible comme aujourd'hui de vendre des logiciels à moins de 10€.
Il faut payer les serveurs qui doivent être disponibles 24/7.
Il faut payer les services de paiements.
Même si tu ne vends rien tu dois les payer quand même.
Donc au final 30% prélevé par Apple c'est rien.
Surtout que ça ne coûte rien au développeur si l'application est gratuite.
Ce qui ne sera pas le cas si tu avais ton propre serveur pour distribuer tes applications.

Sans AppStore, je ne sais pas comment les freemium peuvent exister aujourd'hui ???

avatar byte_order | 

@XiliX

> Apple pourrait très bien développé les applications eux mêmes.

Vous rêvez. Apple n'a pas les moyens de couvrir le large spectre d'usages que le catalogue d'apps a couvert en quelques années après l'ouverture de l'iPhone aux développeurs tiers.

Même après des années, Plans continue de courir après Google Maps, Apple Music est arrivé des années après l'explosion du streaming audio, pareil pour Apple TV+.
Point d'interopérabilité avec WhatsApps, Instagram, TikTok si on était resté dépendent à Apple pour les apps, même iMessage est à la traine comparé à ce que permettent les autres messageries immédiates, sans même parler que elles, elles sont multiplateformes alors qu'avec juste Apple comme éditeur d'apps pour iPhone, vous ne pourriez communiquer de manière évancé (groupes, sondages, communications chiffrées etc), qu'avec 30% des gens ayant un smartphone.

Et regardez l'état de certains apps d'Apple qui ont toujours des bugs hyper connus après des années.
Non, Apple n'a pas les moyens de développer elle même le catalogue d'apps qui a fait le succès de l'iPhone. Déjà, comment Apple développe un client pour Facebook (en 2008 c'était vital d'avoir une app Facebook sur un iPhone, pour rappel), alors qu'Apple ne sait pas comment fonctionne Facebook coté serveur ? C'est quoi déjà l'expérience d'Apple en terme de réseau social ?

Comment Apple aurait pu développer seule une app pour le service de Netflix !? Spotify !?

> C'était le cas avant l'apparition de l'AppStore.

Y'en avait combien, justement, des apps dans l'iphone avant l'AppStore ? Ils se comptaient sur les doigts des 2 mains, et c'est presque encore le cas, 15 ans après le nb d'apps iOS développés par Apple n'a pas fait x100 hein.

Pourquoi les ventes de l'iPhone n'ont commencé à véritablement décoller que quand le catalogue d'apps dispo dessus a largement dépassé le catalogue des seules apps d'Apple ?

C'est pas par hasard.

> Donc, sans l'écosystème Apple, il n'existe aujourd'hui aucun développeur iOS.

Qui développerait pour une autre plateforme, car une autre plateforme occupérait la place laissé vacante, car même sans Apple les puces des dumbphones seraient devenues fatalement plus puissantes en 15 ans, et cela ne serait plus des dumbphones, et donc y'aurait de la demande pour développer pour, ou dessus.

Ce mythe que sans Apple des tas de gens n'auraient pas eu de travail est ridicule. Cela fait 30 ans que le métier de développeur, toute plateforme confondue, est en tension partout dans le monde. C'est pas une histoire de plateforme, c'est une histoire de demandes de plus en plus d'usages informatiques à développer, point.

> Il faut payer les serveurs qui doivent être disponibles 24/7.

Quand votre app utilise des services hébergés sur des serveurs, c'est de toute façon déjà quelque chose que vous devez faire. La partie téléchargement de l'apps, en comparaison, c'est peanuts par rapport à la partie service.

> Surtout que ça ne coûte rien au développeur si l'application est gratuite.

Cela lui coute 30% des achats in-app, des achats qui portent quasi systématiquement sur des trucs où Apple n'apporte rien ni à la production ni à la distribution : le contenu ou service dématérialisé est produit par le tiers, distribués aux frais du tiers, y'a pas de validation de qualité fait par Apple dessus non plus.

> Ce qui ne sera pas le cas si tu avais ton propre serveur
> pour distribuer tes applications.

Certes, mais p'tet qu'un distributeur alternatif, lui, proposera de le faire pour seulement 20% plutôt que 30%.

Aucune raison qu'un store ne puisse pas être mis en concurrence.
Vous accepteriez que sous prétexte que vous avez acheter votre maison dans telle ville, le seul magasin que vous pouvez fréquenter vous soit imposé, que la banque vous soit imposé, que vous n'ayez même pas le droit de parler de l'existence d'autres magasins et banques quand vous déambuler les allées du magasin imposé ?

Si l'offre AppStore est la plus concurrentielle, alors Apple n'a pas à craindre la mise en concurrence. Quand on a la meilleure offre, on a rien à perdre à ce que des concurrents puissent venir se frotter... et se casser les dents. Au contraire, cela ne peut que renforcer l'image de marque de votre offre.

La meilleure offre est toujours celle qui répond le mieux à la demande.
Si l'AppStore répond si bien, alors y'a rien à craindre des éventuels concurrents : ils ne peuvent qu'être moins compétitifs.

Alors pourquoi ces peurs que l'ont lit ici et là, y compris dans les déclarations d'Apple ?

avatar fte | 

@XiliX

"Ce qui ne sera pas le cas si tu avais ton propre serveur pour distribuer tes applications."

Certes.

Mais dans ce cas, les éditeurs qui ont des logiciels Mac ou PC en plus d’iOS, qui ont un site web et une boutique, pourquoi sont-ils obligés de passer par la case Apple ? Apple qui effectue quel travail qui n’est pas déjà rémunéré par la vente d’iPhone (développement d’iOS).

Mais dans ce cas Netflix qui stream de la vidéo depuis ses serveurs et son infrastructure vers des téléphones qui n’appartiennent pas à Apple, pourquoi sont-ils ponctionnés ?

Mais dans ce cas, pourquoi une application qui fait 100 MB n’est pas ponctionnée au poids face à une application qui fait 20 GB peut-être vendue moins chère ?

Mais dans ce cas pourquoi une application gratuite très téléchargée avec un achat in-app pour déverrouiller quelques fonctions pro rarement achetés n’est pas ponctionnée plus qu’une application peu téléchargée ?

Cet argument est plein de failles béantes je trouve.

avatar fte | 

@XiliX

"Apple verse 70% du prix de vente, c'est déjà énorme."

Formulation trompeuse.

Apple ponctionne 30% (qu’importe), ce sont les développeurs tiers qui versent une partie du prix de leurs ventes. Pas Apple qui verse. Ils s’imposent en tuyauterie financière, mais ils ne sont que des tuyaux.

avatar yod75 | 

En te lisant j'ai l'impression d'un conflit de génération, où tu serais le jeune et moi le vieux ; mais ce n'est peut-être qu'une illusion ?

Dans les temps anciens ils n'y avait de logiciels (et de développeurs) que pour les ordinateurs. Les volumes étaient faibles, la part "support" dans le coût de "fabrication" d'un logiciel était élevé, et la marge de la distribution exposant régulièrement les 100% (même s'il y avait plusieurs distributeurs), et je n'ai pas le souvenir de manif de développeurs au sujet de cette marge.

Changement de paradigme avec les smartphones : le coût de fab est limité au(x) développeur(s) et le matos associé, et un coût de distri de 30%. Le coût d'achat d'un logiciel s'est effondré, et le CA des développeurs (beaucoup plus nombreux désormais) a explosé, leur marge en % également, la fab et distri ayant vu leur prix s'effondrer. Pour autant le coût de distri est régulièrement remis en cause.

Je pense que la défense des développeurs a bon dos : les grosses structures ont des raisonnement purement financiers et n'en ont strictement rien à faire des développeurs qu'ils considèrent comme un intrant au même titre que les ordis, l'électricité, les locaux. Ils se retrouvent avec Apple entre requins.
Pour les petites structures c'est différent ; mais considérer que le prix du store ou l'absence de concurrence est la source de leurs difficultés me paraît être une grosse erreur : le principal problème est la visibilité, pas la commission. La vraie question est : la multiplication des stores va-t-elle rendre plus visible les petits éditeurs ? Franchement, quelqu'un y croit ? Je crains au contraire que c'est exactement l'inverse qui va se passer

avatar Krysten2001 | 

@yod75

C’est ce que je me dis aussi.

Ça n’est que de la poudre aux yeux. Si 30% les fait trembler c’est que déjà de base, l’aspect économique de leurs entreprises ne tient pas…

Et ce qu’on va avoir c’est que les gros vont avoir plus de moyens que les petits car plus traiter de la manière au niveau de la commission et un gouffre se creusera.

avatar byte_order | 

> Dans les temps anciens ils n'y avait de logiciels (et de développeurs) que pour les ordinateurs. > Les volumes étaient faibles

Mais oui, Microsoft est devenu riche en vendant un volume faible de sa suite Office, de Windows, c'est bien connu.

Rien qu'en licence de Windows, Microsoft doit avoir vendu un milliard de licences dès les années 90.

Ensuite, un smartphone est un ordinateur aussi. Ultra mobile, certes, mais c'est techniquement un ordinateur, mais doté d'un modem "réseau mobile" et des quelques périphériques intégrés particulier, tel qu'un GPS, des accéléromètres etc, mais son architecture reste celle d'un ordinateur.

D'ailleurs iOS n'a pas été écris de zéro. C'est une version customisée de macOS X, un OS pour "ordinateur" comme vous dites, qui a été repris.

> la part "support" dans le coût de "fabrication" d'un logiciel était élevé

C'est toujours vrai.

> et la marge de la distribution exposant régulièrement les 100%
> (même s'il y avait plusieurs distributeurs),

Donc concurrence sur cette marge. Là y'en a pas. Pas encore.

> et je n'ai pas le souvenir de manif de développeurs au sujet de cette marge.

La marge de distribution était lié au coût réel de distribution de produit *physique* : les boites physiques contenant les logiciels de l'époque, il faut des gens pour les fabriquer, remplir, les mettre en palette dans des camions, conduire ces camions, les décharger, les mettre en stock et en rayonnage, les coûts lié aux magasins physiques...

La dématérialisation de la distribution des logiciels, qui est antérieure à l'AppStore, les systèmes de téléchargement de logiciels depuis Internet existaient depuis plus de 10 ans déjà, à réduite très fortement les coûts, car tout un tas de de ces coûts de produit physique ont disparu : pas de coût de duplication du produit, coût de stockage que d'un exemplaire duplicable sans surcout, coût du transport en partie payé par le consommateur (via son abonnement à internet et de l'équipement pour recevoir cela directement chez lui), pas de magasin physique, etc.

Ce n'est pas l'AppStore qui a fait baissé ces coûts là, c'est Internet et la dématérialisation qui l'a fait. La marge de l'AppStore est d'autant plus importante que, justement, les coûts de distribution de trucs dématérialisé est infiniment plus faible qu'un produit matériel.

Sauf quand le produit dématérialisé est gratuit. Mais ça c'est le choix d'Apple de distribuer gratuitement un truc gratuit. Son choix, sa responsabilité d'en assumer les couts. Apple n'a qu'a changer son modèle commercial de distribution d'apps gratuites, en passant sur un prix au volume, au dessus d'un volume minimum par exemple.

> Pour autant le coût de distri est régulièrement remis en cause.

Du tout.
Ce qui est remis en cause c'est la commission sur des contenus et services payants qui ne sont ni produits ni distribué par Apple mais directement par l'infrastructure d'un tiers. Comme le contenu de Netflix, Spotify par exemple.
Hors Apple veut 30% ou, au mieux, 15% sur le prix de la distribution faite par un tiers, pas par elle, en imposant que le paiement, et juste le paiement, de cet accès à ce contenu soit fait via l'AppStore.

C'est ça qui est remis en cause.

Ca et l'absence de concurrence sur la distribution d'apps, juste parce que le parc des iPhones ne lui appartenant pas, y'a pas de raison que leurs propriétaires se voient imposé de ne pouvoir acheter que chez Appe des apps, tout comme Renault ne peut pas vous imposer de faire vos courses que dans les magasins de Renault.

avatar byte_order | 

@yod75
> Changement de paradigme avec les smartphones : le coût de fab est limité
> au(x) développeur(s)

Non. Le cout de développement d'un logiciel pour smartphone n'a pas drastiquement baissé par rapport au cout de développent d'un logiciel pour d'autres types d'ordinateurs.

Ce qui a baissé, et cela n'a rien à voir avec les smartphones mais tout à voir avec l'omnipotence d'Internet, c'est le cout de duplication du logiciel vendu. Le logiciel est distribuée depuis Internet sous forme dématérialisé, y'a donc pas de coût de duplication ni de cout de stock (dans le sens X copies du logiciel a avoir en stock pour pouvoir vendre à X clients sans devoir dire au suivant, désolé j'ai pas en stock) ni de personnel gérant tout cela.

> les grosses structures ont des raisonnement purement financiers

Apple tout autant.
C'est justement pourquoi l'abus de sa position de contrôleur d'accès au parc des iPhones d'autrui à son profit pose un problème de distorsion de concurrence.

> le principal problème est la visibilité, pas la commission

Les deux.
Netflix était largement visible bien avant que l'AppStore existe, et pourtant la commission de 30% qu'Apple réclamait à Netflix sur chaque abonnement, un prix qui correspond à la délivrance d'un contenu qui n'est PAS délivré par l'AppStore mais bien par Netflix.

Ensuite, désolé, mais la visibilité d'un produit ne vient pas forcément que par le store.
Y'a des produits que des gens cherchent dans un magasin parce qu'ils ont entendu parlé du produit autrement, par des amis, par de la pub vu ailleurs.
Le système de notation, par exemple, des stores d'apps, n'est pas un coût pour ces stores, car ce sont les usages de ces stores qui "produisent" ces notations. Le coût technique de ce mécanisme est infiniment inférieur au cout qu'il aurait si cela devait être le store lui même qui maintienne ces notations, via par exemple des dossiers de comparatifs et des dossiers pour mettre en avant telle app avec un minimum de justification.

> La vraie question est : la multiplication des stores va-t-elle rendre plus visible
> les petits éditeurs ?

La multiplication des sites web vendant des choses a-t-elle rendu plus visible des petits commerçants sur Internet ? Non.
La publicité et le sponsoring via d'autres services externes, youtube, sites web de tiers, sites comparant automatiquement les prix, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux et leurs influenceurs, par contre, oui, assurément.

Minecraft, le jeu vidéo le plus vendu de l'histoire (238 millions de fois !), n'a pas eu besoin d'un store hyper connu, la publicité initiale s'est faite via youtube avec une vidéo de gameplay et la distribution initiale via les forums TIGSource (The Independent Games Source), puis via le puis les serveurs de Mojang, la boite que le developpeur initial a co-crée ensuite avec 3 co-fondateurs.

Internet et l'audience massive (parce que gratuite) de YouTube à rendu cela possible.
Pas le modèle des stores, encore moins le modèle d'un store monopolistique.

Vous êtes pour un retour à un Internet centralisé sur très très peu d'acteur, voir dans le cas de l'écosystème Apple, d'un seul. Quand moi je vois ce que l'Internet décentralisé à permis, je me dis qu'au contraire il faut éviter cette approche Minitel 2.0.

avatar jazz678 | 

@fte

« On pourrait arguer que ce sont ces milliers de développeurs pas Apple qui ont créé cet écosystème, sa dynamique, son innovation. Car l’important n’est pas le tuyau mais ce qui coule dedans. »

Les 2 sont importants et interdépendants.

« Apple devrait donc verser 30% de ses revenus aux développeurs qui ont créé cet écosystème »

Sans préjuger du pourcentage qu’à Apple devrait verser, l’idée originelle et l’impulsion viennent d’Apple quoi qu’on en dise. Les développeurs ont été et sont toujours des contributeurs et partenaires actifs de l’écosystème mais il ne l’ont pas créé.

Avant ils avaient quoi pour jouer ? Symbian avec une fonction agenda et un carnet d’adresse ?

avatar debione | 

@jazz678:
"Avant ils avaient quoi pour jouer ?"

Ben des ordinateurs... ce que sont les smartphones hein, rien n'a changé pour eux, ils développent pour le matériel présent.

avatar byte_order | 

@jazz678
> Les développeurs ont été et sont toujours des contributeurs et partenaires actifs de
> l’écosystème mais il ne l’ont pas créé.

Nope.
Une ecosystème n'existe que quand y'a une économie autour de ce système, et donc à minima 2 acteurs (ici 3 : Apple, vendeur d'iPhone, les acheteurs d'iphones et d'apps pour iPhones et les développeurs d'apps pour iPhones).

Sans apps, Apple n'aurait pas vendu de plus en plus d'iPhones.
Donc même si elle a créé le système, ce n'est devenu une économie que parce que des apps tierces ont apportés des usages qui ont convaincu les acheteurs d'acheter un iPhone.
Avec seulement les apps d'Apple dispo sur iPhone en 2008, cela n'aurait pas eu lieu ni pendant longtemps ni dans la même échelle.
La courbe des ventes d'iPhone avant septembre 2008 vs après le démontre à merveille.

> Avant ils avaient quoi pour jouer ? Symbian avec une fonction agenda
> et un carnet d’adresse ?

Certes. mais comme le commerce à horreur du vide, la demande pour un smartphone avec plus de fonctionnalités ajoutables via l'achat d'apps tierces auraient eu de toute façon eu lieu, mais sur une autre plateforme que celle d'Apple si Apple n'avait jamais ouvert son système aux développeurs tiers.

D'ailleurs, si elle l'a fait, contre l'intention initial de Steve Jobs, c'est justement parce que financièrement elle a bien vu que c'était dans son intérêt à elle en premier lieu.
Elle ne l'a pas fait pour faire plaisir à des tiers, elle l'a fait parce qu'elle a parfaitement compris qu'aucune plateforme ne se vend bien et durable sans une logithèque importante, ce qu'Apple ne pouvait et ne peut toujours pas apporter seule, et qu'elle y gagnerait largement plus en croissance des ventes d'iphones, mais aussi en marge sur la distribution des apps.

Cela n'a jamais été par altruisme pour "aider" à l'émergence de tout un tas d'éditeurs d'apps pour iOS et qu'ils puissent en vivre (ils auraient développer pour d'autres plateformes de toute façon), c'est parce qu'elle a vu qu'elle pourrait gagner encore plus ainsi.

avatar jazz678 | 

@fte

« d’applications, sans lesquelles l’iPhone ne serait qu’une stupide coquille vide. »

C’est assez caricatural et réducteur de le présenter comme ça. Dans le même esprit on pourrait tout aussi dire que sans l’initiative d’Apple pour structurer cet écosystème, les développeurs ne seraient que des gribouilleurs de lignes de codes.

Caricatural bien sûr..

avatar debione | 

@jazz678:

Les développeurs ne développaient vraiment rien avant l'iPhone, avant Apple?
Vous faites preuve de mauvaise foi ici...

avatar jazz678 | 

@debione

« Les développeurs ne développaient vraiment rien avant l'iPhone, avant Apple?
Vous faites preuve de mauvaise foi ici... »

Quoi d’équivalent à ce qu’ils ont fait sur la plateforme d’Apple ?

C’était mon point

avatar debione | 

@jazz678:

Juste Android (mais on pourrait citer PalmOs), Windows, Linux....

Sans la plateforme Apple, Ben les développeurs développeraient pour ce qui est présent...

C'est un peu comme si on prétendait que Tesla est la sauveuse d'emploi dans le monde automobile, parce Xk personne bossent pour elle....
Si ces personnes ne bossaient pas pour Tesla, ben elle bosseraient pour d'autre....

La nature a horreur du vide...

avatar byte_order | 

@jazz678
> C’est assez caricatural et réducteur de le présenter comme ça

Regardez la liste des apps dispo sur un iPhone *avant* septembre 2008, date de l'ouverture de l'AppStore, et vous verrez si cette liste n'est pas hyper courte :
Calculator
Calendar
Camera
Clock
Contact
iPod (pas encore de music player générique ni pas d'accès iTunes store avant iOS 2!)
Mail
Notes
Phone (obviously, mais rien d'hyper concurrentiel, même avec les dumbphones, sur cette fonction, hein)
Photos
Safari
Settings
Stocks (mais dépendante d'un tiers, Yahoo Finances en fait)
Text (pas encore de iMessage, hein, juste du pur SMS à l'époque, c'est justement l'arrivée d'apps tierce de messagerie via Internet qui a pousé Apple de proposer sa propre messagerie, hybridant avec les SMS)
Weather (mais dépendante d'un tiers, The Weather Channel)

Et c'est tout.
ah non : une autre app vitale est présente mais non conçue pourtant par Apple : Google Maps ! Qui est alors une web app en fait, pas une app native.

A comparé avec l'offre d'apps dispo:
- le jour du lancement d'AppStore, juillet 2008 : 500 apps !
- un an après , en juillet 2009 : 50 000 (x100)
- 3 ans après, 500 000 (x1000)

Dès la première année les besoins des développeurs ont poussé Apple a largement augmenter les capacités de iOS et de ses - désormais - API publics. Les notifications, le copier coller, l'accès au port "dock" externe (et les fonctionnalités matérielles supplémentaires venant avec), puis viendront le multitasking, sans même parler des fonctionnalités tellement obvious fournis par des apps tierces qu'Apple les scherlocker sans vergogne et sans dire merci.

Le système initial a été créé par Apple, mais l'écosystème, lui, est né de l'apport et la réponse par Apple aux besoins des devs tiers.

On notera que le in-app est arrivé très très vite, et c'est pas par altruisme pour les développeurs mais bien parce qu'Apple a vu qu'elle pourrait ainsi non seulement capter 30% du prix de vente des apps mais aussi 30% de tout truc dématérialisé payant et désormais (car incontournable à l'époque) payé depuis l'app.

avatar fte | 

@Sgt. Pepper

"Google les taxe tout autant qu’Apple"

La taxe n’est pas le problème. Le problème est le store unique.

Google n’impose pas un store unique.

avatar Krysten2001 | 

@fte

Officiellement non. Officieusement 😉

avatar byte_order | 

@Krysten2001

Officieusement non plus.
Le sideloading est dispo sur toutes les versions d'Android, y compris sur celles installées sur les smartphones vendus par Google.

On peut utiliser, par exemple le store F-Droid sur n'importe quel smartphone sous Android.
Y'a pas de officieusement.

Vous confondez avec le fait que Google impose aux constructeurs d'installer PlayStore. Cela n'a jamais empecher ni ces constructeurs ni les utilisateurs l'accès à d'autres stores, jamais.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Non pas que. Aussi que Google les paye, les entrave,…😉

avatar iPop | 

@fte

« Google n’impose pas un store unique »

Oui il y a une raison à cela. Chaque constructeur peut faire son téléphone mais aussi son magasin parce que Android est une licence, iOS ne l’est pas.
La prochaine étape c’est que toute l’industrie puisse fabriquer des Mac(tout le monde s’en fout) ou des iPhone ?

Il y a vraiment quelque chose de louche dans tout cela. A

avatar fte | 

@iPop

"Oui il y a une raison à cela. Chaque constructeur peut faire son téléphone mais aussi son magasin parce que Android est une licence, iOS ne l’est pas."

Android sur Pixel n’est pas en licence.

Les stores tiers sont néanmoins possibles, ainsi que le sideloading.

Si verrouiller apportait un tel plus comme le prétend Apple, pourquoi diable Google ne le ferait pas en mettant en avant la sécurité tellement meilleure que tous les autres constructeurs Android ? Wouaa, un Android au même niveau que l’iPhone, trop bien ! Ils en vendraient sûrement beaucoup plus. Sûrement. En tout cas selon Apple. À moins que…

avatar debione | 

@Sgt. Pepper:

Heu, oui, sauf que le problème n'est absolument pas la taxe Apple ou Google... (Sérieux, s'exprimer sans avoir compris de quoi il retournait, c'est grave, vu le depuis lequel on en parle)
Et si tu crois qu'Apple n'utilise pas encore plus tes données que Google (parce qu'ils en possèdent infiniment plus sur toi que jamais Google ne pourra posséder)....

avatar laraigneegypsymontealagouttiere | 

On devrait peut être informer les développeurs que l’iPhone est un écosystème propriétaire fermé et qu’on y accède de façon volontaire et non sous la contrainte histoire qu’ils aient le choix avant de se lancer, au cas où ils n’en auraient pas entendu parler… 🤔

avatar CorbeilleNews | 

@laraigneegypsymontealagouttiere

On peut tout autant rappeler à Apple que dans un marché il y a des lois histoire de ne pas se lancer dedans et après venir pleurer…

Et cela ne se limite évidemment pas à Apple bien entendu

avatar XiliX | 

@CorbeilleNews 

"On peut tout autant rappeler à Apple que dans un marché il y a des lois histoire de ne pas se lancer dedans et après venir pleurer…"

Erreur, en l'occurrence, les lois arrivent bien bien pluuuuusssss taaarrrrrrdddddddddd que l'AppStore

avatar byte_order | 

@XiliX

Ben non, justement dans le sujet ici, la loi existe depuis très longtemps. Apple a été jugé pour clauses abusives, déséquilibrées entre les développeurs et Apple, et sur l'impossibilité de renégocier le contrat. Cela se fonde sur des lois du commerce qui sont pas franchement récentes, hein.

L'abus de contrôle est caractérisée vis à vis de lois qui existaient bien avant l'AppStore.

D'ailleurs Apple le savait, mais elle a fait le calcul que de toute façon c'était dans son intérêt financier et de croissance de s'assoir dessus car le temps judiciare est tellement lent qu'entre temps elle aurait fait tellement de profit que cela ne peut être que bien plus rentable ainsi.

Et, malheureusement, son calcul d'impunité est le bon.
Donc aucun raison de la plaindre, si vous voulez lancer un AppleThon pour soutenir Apple dans cette dure situation dramatique qu'elle doit traverser, lancez-vous, cela fera bien rire...

avatar CorbeilleNews | 

@XiliX

On verra si c’est qualifié en abus de position dominante ou pas 😏

avatar Insomnia | 

@laraigneegypsymontealagouttiere

Il y a contrainte dans tous les cas vu que Apple propose de sa position pour imposer ses règles

avatar occam | 

🤭 “ Apple affirme « croire en des marchés dynamiques et concurrentiels où l'innovation peut s'épanouir ». ”

Ils pourraient au moins innover en matière de langue de bois. Depuis le premier Sherman Act en 1890, chaque fois qu’un conglomérat se trouve mis en cause, c’est toujours la même rengaine, à la virgule près. Changez au moins de refrain si vous n’êtes pas capables de changer de pratique, que diable !

avatar Kdallas | 

C’est quoi la différence entre sideloading et store alternative ? Si on peut charger une app, ne peut-on pas charger une app qui soit en fait un magasin alternatif ?

avatar r e m y | 

Sous réserve qu'iOS permette à une app d'en installer d'autres...

avatar byte_order | 

@r e m y

Après, même si je pense que Apple va surement tenter de jouer au con sur ce point, la DMA impose également que toutes API de l'OS utilisés par les apps du constructeur de l'appareil soit également disponibles pour les developpeurs tiers.

Donc l'API que l'app "AppStore" d'Apple utilise pour intégrer l'installation et/ou la maj d'apps directement doit être tout autant accessible par d'autres apps, sinon cela viole cette obligation.

Coté Android, l'utilisateur règle l'autorisation d'installer des apps de sources inconnues (sous entendu, de Google), mais toute app peut, quand ce reglage est présent, parfaitement automatiser l'installation ou la maj d'apps sans l'aide du Play Store ni de l'utilisateur, dès lors qu'il a donné son autorisation.

Souvent, cette autorisation est périodiquement révoquée pour raison de sécurité passé un délai après le dernier besoin. Perso, je ne suis pas contre ce mécanisme si la période est raisonnable, c.a.d. pas toutes les 30 secondes quoi...

avatar hirtrey | 

@Kdallas

Enfin une personne qui réfléchit.

avatar byte_order | 

@Kdallas
> Si on peut charger une app, ne peut-on pas charger une app qui soit en fait
> un magasin alternatif ?

si si.

Par contre, ce n'est pas parce que iOS permettrait d'installer une app, et donc aussi une app qui soit en fait un magasin d'apps, que iOS permettrait l'installation automatisée depuis cette app d'autre app.

En gros, si le sideloading ne peut pas empecher l'existence d'apps de type store alternatif, il peut parfaitement faire en sorte que l'installation de chaque app obtenu via cette app store alternative doive se faire manuellement, avec les popups d'alerte, les éventuels sauts dans les réglages pour autoriser pendant X minutes l'installation par side loading etc etc.

Le side loading, seul, peut permettre des apps store alternatifs qui ne permettent que l'achat et le téléchargement, mais qui ne peuvent pas faire de manière intégrée à l'app du store l'installation, et donc pas plus la mise à jour d'apps.

avatar heu | 

@Kdallas

De ce que j’ai compris : le sideloading consisterait simplement à pouvoir installer une app depuis n’importe où : une url, une pj dans un mail ou une messagerie, etc. mais ! Apple pourrait continuer à exiger le passage de l’app auprès de son service de validation pour obtenir le certificat qui permet à l’app de fonctionner. Donc commercialement ça correspond à la demande de l’UE, tout en gardant la main mise sécuritaire sur le contenu des apps. Et de ce fait, une boutique alternative ne serait qu’un catalogue de liens vers des apps qui auront de toute façon du être validées par Apple auparavant.

avatar byte_order | 

On notera que le crime paie, et très bien.

Le montant de l'amende est totalement ridicule par rapport aux profits que l'abus de sa position par Apple a permis de capter durant toutes ces années sur les développeurs d'apps françaises, dont Deezer, qui au passage constitue une distorsion de concurrence vis à vis d'Apple Music...

Et ça, les juristes d'Apple ont fait, avec les financiers d'Apple, le calcul depuis longtemps.

Quand la Justice accorde des indemnités aussi largement en dessous des pertes subies, la Justice vend l'impunité.

avatar Glop0606 | 

Parfaitement exprimé. Perso j'appelle ça les amendes pourboires.

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