Retina display : vainqueur par KO

Arnaud de la Grandière |
Avec l'iPhone 4, Apple a mis d'un coup un terme définitif à la course à la résolution. Elle avait été lancée par la concurrence, cherchant coûte que coûte à présenter de meilleurs chiffres sur les caractéristiques techniques pour se faire plus alléchante que l'offre d'Apple.

L'iPhone affichait jusqu'ici une très respectable résolution de 165 pixels par pouce. À titre de comparaison, la résolution native d'un MacBook Pro de 13 pouces est de 113 pixels par pouce, celle de l'iMac 27" est de 109 pixels par pouce, et la résolution du tout premier Macintosh était de 72 pixels par pouce. De là à dire que l'affichage de l'iPhone était une bouillie de pixels digne d'une console 8 bits, il y avait loin. Mais la concurrence a surenchéri en sortant des téléphones, du Nokia N97 jusqu'au Motorola Droid, dotés de plus en plus de pixels, jusqu'à une résolution de 240 pixels par pouce pour le Droid. Pour autant, un plus grand nombre de pixels, sur un smartphone, ne permet pas d'afficher un plus grand nombre d'éléments à l'écran, à l'inverse de ce qui peut se passer sur ordinateur.

Tout d'abord parce que, contrairement aux moniteurs pour ordinateurs de bureau, les smartphones ne peuvent excéder une certaine taille pour demeurer pratiques. D'autre part, les écrans tactiles sont intimement liés à une composante immuable : la morphologie humaine. Si le curseur piloté par une souris reste adapté à son interface graphique quelle que soit la surface d'affichage, il n'en est pas de même pour une interface multitouch. Les boutons doivent être assez grands pour y poser sans encombre la pulpe du doigt, et les éléments affichés doivent être suffisamment proches pour respecter l'écart physique de deux doigts pour les gestes multitouch. À l'image de la télévision en haute définition, la meilleure résolution du Droid et du Nexus One ne permettait que d'afficher les mêmes éléments graphiques, mais définis plus finement encore, et donc moins pixellisés. La belle affaire ?

Un écran pour les gouverner tous

Si peu d'utilisateurs avaient de quoi se plaindre avec la résolution de l'iPhone, il n'en reste pas moins que les chiffres du Droid et du Nexus One pouvaient sembler dominer ceux de l'iPhone dans l'esprit du consommateur. D'autant que l'iPhone se place dans le marché des liseuses numérique avec l'adaptation d'iBooks, et qu'elles ont l'avantage du confort des écrans e-ink. Apple pouvait faire le choix de snober gaillardement cette course irraisonnée, au prix de concéder à la concurrence des chiffres en apparence meilleurs, comme celui d'entrer dans la danse. Le problème considérable qu'une telle surenchère peut amener, c'est que dans un domaine où le facteur de forme est prépondérant, de telles modifications, si elles sont récurrentes, fragilisent la plateforme.

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Si Apple a maintenu une résolution et une taille constantes sur l'iPhone durant trois années, sans que quiconque ne semble s'en émouvoir ni le percevoir comme un handicap, elle a d'ores et déjà introduit une variante avec l'iPad. Les développeurs devaient désormais prendre en compte deux affichages : 480x320 pour l'iPhone, et 1024x768 pour l'iPad, le premier sur 3,5 pouces au format trois demis, et l'autre sur 9,7 pouces au format quatre tiers. Apple a, tant bien que mal, tâché de faciliter l'harmonisation des deux formats en proposant un système de zoom sur iPad pour les applications iPhone.

Celui-ci n'est cependant pas une réponse universelle : par exemple, les jeux qui utilisent un joypad virtuel deviendront difficilement jouables sur iPad une fois le zoom activé. L'écart entre les différentes directions devenant plus grand, le pouce devra faire un plus grand (et donc plus long) voyage d'une direction à l'autre, ce qui peut s'avérer fatal dans un jeu d'action, sans parler du mouvement auquel les joueurs sont habitués et qu'ils feront spontanément. Non sans oublier que, pour le coup, la qualité du zoom est plus que discutable (lire Du zoom sur l'iPad). Moralité, ce pis-aller ne serait jamais à la hauteur d'une adaptation spécifique à chaque format.

Ce qui implique un travail supplémentaire de la part des développeurs, une taille des applications qui s'en ressent (pour intégrer des graphismes adaptés aux deux formats en plus du code voué à basculer entre les deux), et qui donc prendra plus de temps à télécharger, et plus d'espace de stockage. Sans oublier un temps de latence entre la sortie d'une nouvelle résolution et la mise à jour des applications pour la prendre en compte. Bref, la plateforme iOS devenait par là même moins cohérente et se rapprochait un tant soit peu de la diversité de la plateforme Android, souvent pointée du doigt par les développeurs, et par Apple elle-même (lire Android : l'échec de l'Open Handset Alliance et Android : "la fragmentation est un mythe").

Si la firme de Cupertino décidait d'entrer dans la course à la définition, il y aurait un prix similaire à payer à chaque amélioration, saut de puce après saut de puce, la cohérence de sa plateforme s'en serait vue diluée. Apple a donc fait le choix de pousser la déraison jusqu'à son ultime absurdité, en proposant une résolution sur l'iPhone 4 qui approche des limites de la définition de la vue humaine. S'il fallait une amélioration de la résolution, que ce soit la dernière. Dont acte, l'iPhone 4 se voit doté d'un écran comportant quatre fois plus de pixels, soit 640x960. À noter que si la définition originale de l'iPhone correspondait à la résolution VGA coupée en deux dans sa largeur, celle de l'iPhone 4 crée un nouveau précédent sans équivalent, le tout pour une résolution de 326 pixels par pouce.

Steve Jobs indiquera lors de la présentation de l'iPhone 4 que l'œil humain s'arrête peu ou prou aux alentours de 300 pixels par pouce, ce à quoi s'ensuivra une querelle de spécialistes : l'un soulignant que l'œil humain est capable d'aller au-delà, l'autre répondant démonstration arithmétique à l'appui que ces yeux de lynx sont des cas d'école, et que le commun des mortels n'y verra que du feu. Ceux parmi vous qui ont la vue basse ne verront d'ailleurs que peu de différence entre la résolution de l'iPhone 3GS et celle de l'iPhone 4. Les autres verront une incontestable amélioration de la qualité de l'image, mais il reste qu'elle n'avait rien d'indispensable.

Mais au fond, peu importe. Les magazines que nous lisons chaque jour sont imprimés en 300 points par pouce, ce qui avec le tramage demi-teinte (l'impression étant incapable de mélanger les couleurs comme la vidéo peut le faire), correspond effectivement à 150 lignes par pouce, et les journaux descendent plus bas encore en résolution, sans que ça semble poser le moindre problème aux lecteurs.

Mais dans tout ça, les imprimantes laser ne montent-elles pas allègrement dans les 600 dpi, voire plus? Oui, mais cette mesure est trompeuse : les imprimantes laser ne faisant pas dans la nuance, un pixel gris sera composé par pointillisme de taches blanches et noires minuscules, pour donner à notre œil l'illusion des nuances façon George Seurat. Au final, la résolution de l'image, elle, reste à 300 points par pouce. Il en va de même pour la photographie "haut de gamme", où l'on exige une résolution de 600 dpi. Celle-ci n'a pour d'autres buts que de permettre un tirage à n'importe quel agrandissement sans qu'on ne puisse deviner les pixels. Sans taille fixe, la résolution d'une image ne veut strictement rien dire.

« Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ? »

Le coup de massue apporté par Apple mettra-t-il un terme à la surenchère? Rien n'est moins sûr, après tout, il s'est bien trouvé des fabricants de téléviseurs pour jurer leurs grands dieux que le balayage 100 Hz était infiniment meilleurs que le 50 Hz. L'iPhone pourrait bien concéder quelques PPI à sa concurrence à l'avenir, mais le débat est malgré tout plus ou moins caduc.

Cependant avec un tel écart Apple devrait avoir quelques latitudes de voir venir : plus l'écran est petit, plus il est difficile d'augmenter sa résolution, et plus ça coûte cher à produire. Apple a sans doute pu compter sur le volume de ses ventes pour négocier auprès de ses fournisseurs (1,7 million d'iPhone 4 vendus en trois jours et 5 pays, record battu), et elle peut également ventiler ses marges sur différents modèles dans ses gammes de produits pour conserver ses revenus sans sacrifier le prix de vente de ses produits d'appel.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, et bien que la concurrence soit pour l'heure plus timide sur son créneau, il semble probable que l'iPad connaisse la même réponse définitive au niveau de sa résolution (lire Retina Display : bientôt sur l'iPad ?). Ce qui ne serait pas de trop : en l'état l'iPhone 4 dispose d'un nombre de pixels assez proche de celui de l'iPad. La prochaine mise à jour d'iOS pour l'iPad inclura probablement un moyen de… diviser par deux l'affichage des applications iPhone pour leur redonner des proportions morphologiquement compatibles avec la main humaine.

Une fois cette définition pérennisée, il ne restera plus qu'à attendre l'obsolescence des précédents modèles d'iPhone et d'iPad pour avoir les coudées franches et consolider quelque peu l'uniformité de la plateforme. En partant du principe que la taille de l'écran de l'iPhone et de l'iPad n'évoluera pas, ou que d'autres appareils compatibles avec iOS d'un format encore différent ne feront pas surface, les choses devraient s'installer pour durer.

Est-ce qu'Apple poussera la logique jusqu'à la reproduire sur ses ordinateurs ? Après tout, de toute la gamme de Mac, seuls le Mac mini et le Mac Pro n'intègrent pas leur propre écran. Cependant, rien n'est moins sûr : l'écran du Mac ne répond pas pour l'heure aux mêmes impératifs morphologiques que celui de l'iPhone, de l'iPod touch ou de l'iPad. Le curseur de la souris reste adapté à son environnement graphique quelle que soit sa résolution d'affichage. Cependant, l'augmentation graduelle de la résolution des moniteurs au fil des ans a poussé Apple à augmenter la taille des icônes : de 32x32 pixels aux origines, jusqu'à 512x512 (!) depuis Mac OS X 10.5. Notons tout de même qu'avec cette taille, Apple a cherché à prévoir l'avenir : à une résolution de 300 pixels par pouce, une icône de 512x512 pixels affichée à pleine taille mesurerait 4,3 cm de côté, ce qui reste tout à fait respectable.

Voilà également plusieurs années qu'Apple travaille à une version de son système d'exploitation qui soit indépendante de la résolution d'affichage, mais les percées sont restées timides jusqu'ici, et il faudrait que les développeurs de tierce partie fassent quelque effort pour maintenir l'aspect de leurs logiciels dans ce contexte. Naturellement, on trouverait nombre de bénéfices à une telle résolution native sur nos machines, notamment dans le domaine des polices de caractère. Depuis l'aube de la micro-informatique, les polices s'affichent dans une résolution-écran approximative, dont le résultat diffère bien de ce qu'on obtient à l'impression. La chose a viré au casse-tête entre les premiers Mac à 72 pixels par pouce (qui faisaient correspondre physiquement la taille d'une police de 10 points avec sa contrepartie imprimée, mais en sacrifiant son aspect sur l'écran), et celle de Windows à 96 pixels par pouce (qui donnait donc plus de détails à l'écran, mais ne correspondait plus en taille à la version imprimée).

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Un écran de 300 pixels par pouce mettrait fin à de telles errances, et offrirait un WYSIWYG (What You See Is What You Get) digne de ce nom pour la première fois. Ce qui impliquerait la disparition des "jaggies", cet effet de crénelage propre aux images pixellisées. Mais d'ici à ce que le système, les logiciels et le matériel soient prêts, en admettant que les consommateurs répondent favorablement à de tels atouts, il y a encore loin.

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avatar NeoMac13 | 
Ça c'est de l'article. Je ne dis pas que les autres sont nuls mais celui ci offre une belle portée, avec de solides arguments. Bravo Je pense que vous avez raison en disant qu'apple a voulu " en finir " avec cette course a la pixelisation. Même si le retina display finira par évoluer tôt ou tard, on peut penser que ce ne sera pas avant 2 ans, au moins.
avatar ErGo_404 | 
J'adore l'orientation de l'article. "La résolution de l'iPhone était trop cool" "Non vraiment elle était superbe, pas besoin de changer, la concurrence c'était tous des cons de vouloir l'augmenter" "Bon ben voilà Apple a fait mieux, c'était vraiment pas la peine mais ça leur fera les pieds à la concurrence". Si Apple et la concurrence l'ont fait, ce n'est pas pour rien. Moi aussi je trouvais l'écran de l'iPhone super à sa sortie. Idem sur mon iPod touch (normal, c'est le même écran). Puis je suis passé au Nexus, à la résolution bien plus grande pour une taille d'écran similaire. Résultat l'iPhone me parait bien brouillon à coté, et si je peux distinguer les pixels sur le premier iPhone, je ne peux plus le faire sur mon Nexus. Augmenter la résolution encore plus, c'était juste pour atteindre la "limite" de l'oeil pour faire propre sur la pub. En réalité il n'y a pas besoin d'aller jusque là pour que l'oeil ne distingue plus rien, surtout à la distance à laquelle on tient notre appareil. Et le problème de l'augmentation de la résolution, c'est qu'il faut plus de puissance pour calculer l'affichage, donc moins de batterie. Un alignement du format de l'iPhone aux standards actuels (WVGA) aurait été sympatique, ça aurait permis aux devs de faire des applis faciles à transposer. Mais effectivement maintenant la résolution à changé. Chez Apple ce n'est pas tant un nouvel appareil qui pousse à changer, c'est avant tout le fait que les nouvelles applis ne fonctionnent plus sur les anciens appareils, alors qu'elles apparaissent toujours sur l'App store (quelle aberration d'ailleurs). En ce sens les nouvelles applis "supra haute résolution" vont encore une fois opérer leur magie, après l'apparition des applis nécessitant absolument un GPS ou celles ayant besoin de plus de puissance, ce qui avait poussé déjà pas mal de monde à changer de téléphone pour les versions précédentes.
avatar Viketor | 
Le retina display évoluera au niveau de sa consommation, pour la résolution je ne pense pas avant un bon moment !
avatar lechat666 | 
trés honnêtement j'ai été + bluffé par l'ecran d'un HTC (me souvient plus du nom) que par celui de l'iphone 4. Quand j'ai vu ce dernier je me suis dit "il rattrape leur retard mais rien de mieux". mais bon, MacG c'est MacG quoi, on va pas leur demander d'avoir un avis objectif ;) [NDLR : c'est pas vraiment l'objet de l'article. On cause résolution et de ce que ca implique]
avatar lyca | 
@ergo soit on satisfait les nouveaux acheteurs en tirant partie des spécifications particulières de leur iPhone 4, ou on contente les anciens en nivelant les caractéristiques des nouveaux applications par le bas... moi perso je pense que les choses doivent évoluer et continuer a avancer, donc je ne conseillerais pas a un développeur de ne pas tirer partie des possibilités nouvelles même si, moi même je possède encore un 3GS de 4 mois, car honnêtement il suffirais que je me le fasse voler (par exemple) pour que je change d'avis...:-)
avatar 513 | 
1280 x 760, prochaine résolution supportée par Gingerbread, la course est lancée.
avatar gloup gloup | 
Dans une imprimerie on travaille dans des résolutions de 12xx ou plus de 25xx dpi, pas 300. 300 dpi c'est en général la résolution maximum d'une photo dans sa taille définitive.
avatar Patrick Cazaux | 
Cela dit, je ne suis pas tout à fait d'accord avec la partie concernant l'impression. En effet, l'auteur se trompe dans sa description de l'impression des images. Si les images sont bien généralement fournies à une résolution de 300 pixels par pouce, elles ne sont pas imprimées à cette résolution pour la bonne raison qu'on change de façon de mesurer et d'afficher les éléments de l'image. Parler d'impression à 300 pixels par pouce est une sorte de non-sens. En effet, la trame d'impression a une résolution de 2400 pixels par pouce. On utilise cette résolution considérable pour faire varier la taille des points d'encre déposés sur le papier, afin de produire l'effet de couleur voulu. Sur un écran, cet effet est obtenu en faisant varier l'importance du signal coloré sur chacun des canaux R V ou B. la problématique est complètement différente. En revanche, pour du texte, la question est différente, et les impressions laser ont depuis longtemps fait la preuve qu'un matériel comme la LaserWriter ou autre, imprimant selon une grille de 300 pixels par pouce, produisent un texte dont -on ne distingue pas le crénelage à l'usage; Même si en forçant, on y arrive. Et les imprimantes 600 ppp se servent de ce surcroît de résolution pour intercaler des points surnuméraires pour faire de l'[i]anti-aliasing[i].
avatar Arnaud de la Grandière | 
@gloup-gloup : en quadrichromie avec des trames de demi-tons… donc des sous-pixels
avatar Arnaud de la Grandière | 
@ Patrick : c'est ce qui est expliqué dans l'article… les résolutions d'impression supérieure ne valent que pour la définition des couleurs et non celle de l'image. Et il est bien question de "points par pouce" ou de lignes par pouce et non de pixels en parlant d'impression
avatar YAZombie | 
[quote]quelle que soit[/quote] C'est tellement beau, j'en pleurerais presque…
avatar joneskind | 
@ErGo404. C'est normal que les nouvelles applications soient moins ou pas compatible avec les anciennes machines. C'est d'ailleurs pareil pour tout, que ce soit les consoles, les ordis, les lecteurs DVD... Ce que tu dis n'a pas de sens. Ici, Apple a fait d'une pierre deux coups. En multipliant la résolution par 4 il assure d'une, la retrocompatibilité des applications existantes, de deux la meilleure résolution du marché. Le format wvga n'a pas les mêmes proportions que celles de l'iPhone. Et l'idée de faciliter le travail des dev pour porter leurs appli sur plusieurs supports n'est pas cohérente avec la politique d'unification d'Apple. Ce que je trouve agréable sur l'iPhone, c'est que les applications ont un environnement graphique commun, ce qui les rend infiniment simples à utiliser. Sur Android, on a tout et n'importe quoi et on finit par ne plus rien comprendre (je trouve).
avatar taz_60 | 
Bon article! Il faut aussi parler de la distinction à l'oeil nu en fonction de la distance. Pour comparer, on place un iphone 4 et un HTC Desire (480x800, pour 3,7", soit 240dpi). A une distance pratique, soit une trentaine de cemtimètres, on ne percoit pas de différences entre les deux écrans. Le maximum de 330dpi visible à l'oeil nu est mesuré avec l'oeil à quelques cm de l'ecran. Je suis honnête, j'ai fais le test ce matin à l'apple store avec mon htc desire. J'ai envie de dire qu'Apple a frappé un gros coup, mais on ne peut pas dire que les autres smartphones ne tiennent pas la comparaison. Apple s'est mis à niveau et a rajouté ce petit plus. En terme de luminosité et d'angles de vision, le SuperAMOLED de mon HTC était aussi bon que l'écran de l'iphone. Et a pour lui un écran un poil plus grand (dans un encombrement inférieur à un iphone 3GS).
avatar GStepper | 
Je m'étais fait cette refelxion depuis que j'ai la chance d'avoir un iPhone 4, en effet, à côté, les MacBook Pro , iMac et consorts (dont je suis pourtant très satisfait) font pâle figure en terme de d'impression de netteté au niveau de l'affichage. Ca promet de (très) belles évolutions à venir !
avatar bardaf67 | 
La réponse de Samsung. http://www.gps-mobiles.com/mobiles/la-reponse-de-samsung-a-apple-au-sujet-de-lecran-retina-de-l%E2%80%99iphone-4/ Et c'est donc apparemment LG qui fournit Apple.
avatar vince16 | 
Bah, la course à la résolution est peut etre gagnée, mais les concurrents commencent déjà à communiquer sur la taille de l'écran. Car ça sert à quoi d'avoir 3 fois la résolution de la perception rétinienne ? 1 seule fois suffit. Par contre, un écran plus grand, c'est très appréciable. Or la taille de l'écran n'a pas évolué sur l'iPhone 4 si je n'm'abuse.
avatar taz_60 | 
Oui. Autant, je trouve un Droid X trop mastoc, autant je trouve qu'un écran de 3,7 au lieu de 3,5 est vraiment appréciable. Vous me direz, c'est pas énorme, mais on voit nettement la différence. Mieux, avec les progrès technologiques, on va pouvoir caser un écran de 4" dans une coque aussi compacte qu'un iphone 4 (on a déjà le Sony X10 qui a 4" dans un gabarit pas plus grand qu'un Nexus One/HTC Desire).
avatar tibet | 
En imprimerie les 300 dpi ne sont en général même pas utilisé ! On n'a besoin d'une telle résolution qu'à partir d'une linéature (c'est cette mesure là qui compte) de 175 et encore ! Soit les ouvrages (dits) d'art. Plus souvent la linéature utilisée est 133 ou 150 ce qui _nécessite_ une résolution de départ de 225dpi. Les 75 restant ne seront pas utilisés. Je crois que la résolution 'optique' nécessaire c'est la linéature x par 1,414 (arrondi à 1,5). Ça c'est pour la quadri et donc _souvent_ pas toujours, les "images". En imprimerie il n'a pas de pixel, il y a un motif (rosace offset classique) formé par les angles des trames et c'est l'oeil qui assemble le tout. Les résolutions en 12xx et 24xx concernent le texte au noir et éventuellement les textes en 'ton direct'. Donnez à un imprimeur un texte en corps inférieur à 9 et en quadri et bonjour les problèmes de calage !
avatar YARK | 
Rien à ajouter par rapport à Tibet, sinon qu'on peut lire dans l'article que les écrans ont définitivement passé la définition de 72 dpi, pour les vieux PAoïstes qui continuent de croire qu'une définition écran est forcément de 72 dpi, ce qui ne veut absolument rien dire, ce que démontre un bon usage de la règle de 3.
avatar ErGo_404 | 
A tous ceux qui m'ont répondu : je suis entièrement d'accord, je suis aussi pour l'évolution et techniquement ça ne me dérange pas de savoir qu'on ne supporte plus les anciens modèles (c'est même normal, sinon à quoi bon faire évoluer le matériel ?), mais Apple se base un peu trop sur la rétrocompatibilité, justement en proposant des applications sur l'app store à des appareils techniquement incapables de les utiliser. Combien de fois j'ai trouvé des applis GPS ou utilisant l'appareil photo sur mon iPod Touch ? Combien de fois j'aurais pu me faire avoir si j'avais été idiot en installant ces applis (parfois même en les payant !) ? C'est en ce sens que je trouve Apple hypocrite. Mais ils ont tout à fait raison d'améliorer leur matériel. Effectivement ils ont atteint une certaine limite pour l'écran, qu'il serait inutile de dépasser (sauf pour faire des écrans 3D à barrière de parallaxe peut être), mais ils ont très clairement augmenté la résolution pour en faire un argument de vente alors qu'on ne distingue pas la différence avec un écran "classique". Tout ça alors qu'à coté ils se moquent des constructeurs qui augmentent le nombre de pixels de leurs capteurs photo alors que "ça sert à rien on voit pas la différence" ;-)
avatar makidoko | 
C'est une jolie performance technique, mais pour un smartphone avec les limitations que relève l'article, la différence est surtout notable dans deux cas : 1) lorsque l'on à un texte avec des caractères en pattes de mouches... C'est vachement plus net et pour lire le texte confortablement, on zoome.... comme avant. 2) lorsque l'on regarde son iphone avec une loupe ou à 3 cm de l'écran... cas les plus usuels, bien entendu. Cette technologie trouvera son réel potentiel sur de vrais écrans, et dans le cadre d'applications le plus souvent d'imagerie créative ou de jeux et avec les cartes graphiques idoines, affinant encore plus la précision des polygones et le chromatisme photoréaliste.
avatar Mr_Monkey | 
Il était nécessaire de doubler la résolution pour que la taille de l'écran reste la même. Autrement bonjour les emmerdes au développement. Comme ça c'est parfait.
avatar MarcoAix | 
Bah, je crois que pour Apple ça veut surtout dire "ce problème étant réglé, consacrons notre énergie à d'autres recherches".
avatar Tshaolin | 
Comme d'hab super article d'analyse de fond qui tombe toujours à point nommé ! J'effectuais justement mes propres calculs pour déterminer la résolution des iMac et autres ( je trouve 108 pour l'iMac :P ) GStepper Je crois que c'est plus l'iPad avec son modeste 132 pixels par pouces qui mériterai une augmentation de résolution plutôt que l'iMac avec ses 108 ppp car tout est affaire de distance. L'iMac on le regarde à plus d'1 mètre de distance normalement et à cette position une résolution de 76 ppp est suffisante pour dépasser notre pouvoir séparateur (distinction entre deux points), l'image apparaît donc nette. Pour l'iPad qu'on tient à 40 cm du visage il faut une résolution d'environ 203 ppp pour obtenir une image à l'apparence nette mais donc pas forcément jusqu'à la résolution du rétina display car aberration ultime, on dépasserait de beaucoup la définition de l'iMac 27 pouces full HD sur iPad avec du rétina, en deux mot; parfaitement inutile ! Pour mieux illustrer mon propos une affiche sur panneau publicitaire à 5 mètres de distance apparaitra nette avec simplement du 15 ppp.
avatar xx-os | 
Pour clore cette histoire de résolution en imprimerie que tout le monde a du mal à comprendre (même souvent les imprimeurs ou les graphistes) le calcul est simple : On cherche à imprimer 16 000 000 de couleurs avec 3 couleurs de bases (Cyan, Magenta et Jaune), le noir ne servant qu'à améliorer le contraste ou les noirs profonds. Donc par couleur, il faut pouvoir afficher 256 nuances : 256^3 = 16 millions de couleurs (comme par hasard). Pour afficher 256 nuances d'une même couleur avec 1 collection de points Noir ou de points blancs (vides), il faut une matrice de 16 pts par 16 pts (16^2=256). Ce qui signifie que le point de base d'une couleur quelconque aura la taille d'une matrice de 16 x 16 composé de points élémentaires N ou Blanc (le point de couleur sera 256 x plus gros que le point élémentaire). Pour une photocomposeuse de 2540 dpi (bitmap N&B) une image à 100% devra avoir minimum 2540 / 16 = 150 dpi (ce qui est nommé linéature en imprimerie). Une image à 300 dpi à 100% est largement sur-dimensionnée. On peut se permettre des images à 200 - 240 dpi sans prendre de risques, ça passe largement. Le concept des 300 dpi est un peu une légende urbaine qui aurait pour origine les scanners rotatifs en imprimerie traditionnelle (celle de vos parents - avant le mac, il y a + de 20 ans) Voilà en espérant que ce soit clair, pas trop HS, mais je trouve que cette explication est assez intéressante et s'adapte parfaitement à l'informatique : N&B (0,1) et niveau de teinte multiple de 16 et 256. J'ai toujours trouvé ça admirable et élégant ce passage impression traditionnelle au traitement informatique. Et d'ailleurs merci qui... Steeve Jobs et allez, Adobe aussi !
avatar imacwesker | 
« Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ? » Coluche, tu me manques 0_o
avatar Brewenn | 
Malgré les demandes pressantes, Samsung à préféré conserver sa technologie super amoled en exclusivité pour leurs produits pendant quelques mois, aussi il a fallu sortir un "truc" qui enfonce la concurrence même si le consommateur n'y voit rien, et laisser entendre que Samsung n'avait pas les moyens de production nécessaire pour satisfaire la demande. Il y a quelques années, j'avais un collègue qui nous bassinait avec les caractéristiques de sa chaine stéréophonique haute fidélité et de fait elle avait des qualités exceptionnelles, l'ennui c'est que son "oreille" était incapable de faire la différence entre un saxo alto et une clarinette. L'écran de l'iPhone 4 est de ce fait exceptionnel, dans des conditions d'utilisation de "salon", sinon à l'extérieur vous avez un beau miroir très haute définition.
avatar Odysseus | 
Bonjour. Merci Arnauld ! Très bon article effectivement, clair, bien écrit, et il est évident qu'Arnauld à une culture Apple solide, et en a connu comme moi toute l'histoire de près. Je voudrais quand même tordre le cou à certaines idées reçues, notamment la légende des 300 dpi pour les images : en imprimerie, ce sont effectivement la finesse des trames (petits points, mesurées en lpi) qui induisent la résolution correcte des images (dpi). La règle voulant que dpi des images = 2 X la finesse de trame d'impression. Or on imprimait généralement à 150 lpi, ce qui explique les 300 dpi. Mais aujourd'hui, l'imprimerie a évolué (notamment passage au CTP), et les trames sont de plus en plus fines. On estime que la trame moyenne est de 175 lpi, et même 200 lpi en haute qualité. Cela demande donc des résolutions en dpi supérieures pour les images (400 dpi). On pourrait même dire ceci : nous parlons ici de trames, or les images sont aussi composées d'à-plats et de traits pour nombre de détails, alors imprimés à la résolution du texte (2500 à 3000 dpi). Sans tomber dans cet excès, je peux vous assurer qu'une image à 600 ou 800 dpi assure une meilleure finesse de détails. Enfin, la résolution des écrans d'iPad et iPhone4 va demander une préparation spécifique des images, avec une résolution adéquate, permettant une qualité d'affichage bien supérieure à nos malheureux 72 dpi.
avatar flapy | 
En allant dans ce sens, j'imagine bien une série d'ipod Nano avec un écran tactile de la même résolution que les 3 première générations d'iphone. Avec pourquoi pas une nouvelle déclinaison d'iOs.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"il s'est bien trouvé des fabricants de téléviseurs pour jurer leurs grands dieux que le balayage 100 Hz était infiniment meilleurs que le 50 Hz" Rien à voir avec une croyance en un dieu obscure, c'est vrai !! Dès que l'affichage est rapide sur un grand ecran 50hz on se rend vite compte que ça ne suit pas. Regardez simplement les petits messages qui defilent en bas de votre ecran sur les pubs, ils sont très difficiles à lire, ça clignote. Alors que sur un 100Hz ou +, il n'y a plus de problème...
avatar lifenight | 
Pour être honnête et avoir comparé, l'écran du nexus one n'a pas grand chose à envier à l'iPhone 4, sauf (et là c'est flagrant) en plein soleil. Et je peux vous dire aussi que le navigateur (chrome lite) est bien plus rapide que n'importe quel autre navigateur.
avatar eauliv | 
Article tres intéressant qui confirme ce que j'avais pu "voir" au sens propre. Très peu de différence visible entre 3gs et 4 pour qq qui a une vue un tout petit peu moins bonne que la normale.
avatar iBook 68 (non vérifié) | 
Sur mon Vaio avec Windows 7 je peux zoomer à 125% tout en restant en résolution native de 1366 x 768 (écran de 10"). Ce qui donne un résultat graphique des plus honorable, pas au niveau de l'iphone 4 mais tout de même, ça jette bien. C'est pour quand la même fonction sur un mac ?
avatar tap | 
C'est juste une course hein. Ok le Retina propose ça, mais dans quoi ? 3 ou 4 mois les écrans des Android seront complètement fous et le dépasseront ... Et quoi ? Le nouvel iphone redépassera et puis quoi ? Android repassera devant et etc etc ... Il n'y a pas un premier, il y a seulement le meilleur pendant quelques mois et ce n'est jamais le même. Android 3 est prévu pour la fin 2010, un peu avant les fêtes. En octobre: 1- Android 3.0 Résolution maximale supportée: [b]1280*760 pixels[/b]. Utile donc pour smartphones et tablettes. 2- Android 3.0 embarquera une [b]nouvelle interface utilisateur complète[/b]. Le travail d’équipe sur ce point est dirigé par [b]Mathias Duarte (WebOS)[/b] 3- Android 3.0 aura un [b]tout nouveau design[/b] pour le lecteur audio et vidéo. (une fusion de la galerie 3D + le lecteur de musique ?) 4- Le téléchargement des musiques depuis l’Android Market sera disponible sur Gingerbread, et probablement proposé pour les précédentes versions d’Android. 5- Google offrira un portail d’écoute musicale en streaming sans DRM, depuis une application de bureau, ainsi qu’une application pour Android basé sur la technologie Simplify Media. 6- Un meilleur outil de synchronisation USB entre l’ordinateur et le terminal Android. Mathias n’a pas voulu en témoigner plus, mais il cite qu’une meilleure solution a été adaptée.
avatar sekhmet | 
@tap c'est quoi l'objet d'une pub pour android ici ? on parle résolution d'écran
avatar Zoidberg | 
Qu'est-ce que c'est que ce titre: 'Retina display : vainqueur par KO'??? Vainqueur par KO de qui ou de quoi?? cet iphone est a peine sorti, laissez le temps au autres de s'ameliorer, vous aviez fait une news avec le meme titre quand les android ou nokia ou je ne sais quoi ont sorti une reso superieure a l'iPhone? non, alors prenez un peu de recul et restez un minimum objectif. Si on etait 6 mois apres la sortie de ce Retina display et que personne n'avait sorti d'equivalent ou d'ecran superieur en terme de resolution OK, mais la non, ca ne passe pas! L'article est bien, mais le titre...
avatar Arnaud de la Grandière | 
@ Mantra : les téléviseurs 100 Hz sont une vaste arnaque. Historiquement, le PAL/SECAM tourne sur 50 Hz (50 demi-trames par seconde, soit 25 images complètes par seconde). Dans les pays utilisant le NTSC, c'est 60 Hz (soit donc 30 images par seconde). La différence tient dans le système électrique : 110 Volts à 60 Hz dans les pays du NTSC, 220 Volts à 50 Hz dans les pays du PAL/SECAM. Problème : ces deux fréquences sont incompatibles avec celle des films de cinéma (24 images par seconde), qu'il a fallu dénaturer (soit par accélération, soit en rajoutant des images). Les téléviseurs 120 Hz ont permis de résoudre le problème, puisque cette fréquence est à la fois un multiple de 30 et de 24. Or, une fois dans les pays utilisant le PAL/SECAM, ils sont devenus des téléviseurs 100 Hz, dont la fréquence n'est pas du tout un multiple de 24, perdant donc toute utilité… Le signal PAL/SECAM n'ayant pas changé, ces téléviseurs ne font qu'afficher deux fois la même image, certes en réduisant l'effet de scintillement, mais aucunement la fluidité de l'image…
avatar michaelprovence | 
ils sont quand même très fort ...on a pas d'écran amoled non nous on a mieux un écran HD en plus on invite un terme retina pour faire encore mieux !! vive le marketing quand même !!
avatar bvivien | 
Sinon, d'où sort l'image de fond proposée sur l'article (photos d' abricot non ?)?
avatar berrald | 
Pour revenir sur les résolutions d'impression et préciser un peu les choses… La résolution native de la flasheuse (du CTP maintenant) est utilisée pour tout ce qui est vectoriel : texte, logos eps… Ces éléments sont donc traités à 2540 dpi (+ ou - selon le modèle) et on peut alors considérer (en cas de couleurs pures, teintes à 100%) que l'impression a une précision 7,8 supérieure à celle de l'iPhone 4. Car ici, il n'est pas question de trame ni de linéature. Celles-ci ne sont utilisées que pour les demi-teintes, c'est à dire pour les couleurs qui ne sont pas à 100%. Et encore, ceci n'est qu'une simplification car un texte vectoriel en couleur tramée (50% de Cyan par exemple) sera tramé à 150 ou 175 lpi mais son contour (la forme des lettres) étant vectoriel il sera dessiné à 2540 dpi par l'imageuse. En fait le tracé vectoriel coupe la trame ! La résolution de 250-300 dpi ne s'applique donc réellement qu'aux images bitmap (ou au texte si il est fait dans photoshop et enregistré dans un format pixellisé : TIFF, JPEG…). Il suffit de regarder une page de magazine au compte-fil ou à la loupe pour s'apercevoir que le texte noir est parfaitement lissé : les "pixels" de 1/2540e de pouce sont invisibles ! Bon désolé pour hors sujet, mais c'est un sujet qui me tient à cœur !
avatar berrald | 
Autre chose, je ne comprends pas bien les deux derniers paragraphes. Il y a bien longtemps que les polices "écran" (version bitmap des polices postscript) ne sont plus utilisées pour l'affichage écran. Depuis ATM Deluxe sur OS 9 il me semble. Les OS modernes utilisent les polices vectorielles (OTF, Truetype, Postscript) qu'ils pixellisent à la volée à la résolution de l'écran pour un affichage WYSIWYG. Les problèmes rencontrés par Apple (et les développeurs) pour mettre en place un système indépendant de la résolution sont plutôt liés aux éléments bitmap de l'interface utilisateur. Les éléments vectoriels sont par nature indépendants de la résolution !

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