Les classements de Greenpeace se suivent et se ressemblent pour Apple. Dans la troisième édition du guide "Pour une high-tech responsable", Apple occupe toujours la dernière place avec une note de 2,7 sur 10. La pomme est loin derrière Lenovo qui décroche la première place avec une note de 8 sur 10, alors qu'elle était le cancre du premier classement publié en août 2006. Ce classement basé sur une série de neuf critères, prend en compte la politique des entreprises en matière d’élimination des substances chimiques dangereuses ainsi que leurs engagements pour reprendre et recycler les e-déchets.

L'association déplore le fait qu'Apple n'ait rien fait pour améliorer sa politique d’utilisation de substances toxiques et de gestion des déchets. Greenpeace reproche toujours à Apple les points suivants : rejet du principe de précaution, refus de divulguer sa liste de substances contrôlées, absence d’échéance sur l’élimination du PVC, aucun engagement en faveur de la substitution de tous les usages de retardateurs de flamme bromés (RFB), aucun plan de reprise et de recyclage des produits obsolètes. Le seul bon point que Greenpeace trouve à la firme de Cupertino est qu'elle publie des informations concernant les quantités de déchets électroniques recyclées.

La position d'Apple est d'autant plus inquiétante que les autres mauvais élèves, notamment Fujitsu-Siemens et Siemens, ont fait de gros progrès en quelques mois. En attendant, Apple pourra toujours se consoler avec les conclusions de l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Cette dernière avait attribué en janvier à MacBook Pro et à Mac Pro une médaille d'argent, car ils étaient respectueux de l'environnement. Deux parmi tant d'autres… La pomme a sans doute encore beaucoup de travail avant de devenir vraiment verte.