De Wave à +1 en passant par Buzz, les expérimentations de Google dans le réseautage social n'ont pas particulièrement été couronnées de succès. Eric Schmidt lui-même l'a avoué, reconnaissant s'être « planté » dans le domaine face à un Facebook qu'il « admire » (lire : Eric Schmidt : Google et le « gang des quatre »). La firme de Mountain View ne compte cependant pas abandonner : elle vient au contraire de présenter Google+.



Google+, qui sera progressivement déployé, ambitionne de replacer l'utilisateur au centre du processus de recherche, et de l'accompagner de son cercle d'amis. Comme Microsoft avec Bing et Facebook, Google a bien compris l'intérêt de disposer d'un graphe social permettant au moteur de recherche d'approcher le moteur décisionnel. Google+ est composé de six « briques » :

• +You, l'utilisateur avec son profil Google ;

• Circles, qui permet de gérer ses cercles d'amis ;

• Hangouts, qui permet d'organiser des sessions de chat vidéo au pied levé (oui, un Chatroulette contrôlé, on l'accorde) ;

• Instant Upload, une fonction d'importation automatique des photos et vidéos prises avec un smartphone ;

• Sparks, un système d'intérêts tirant sur le moteur de recommandations ;

• Huddle, une sorte de chat textuel pour les cercles d'amis.

Cette notion de « cercles d'amis » est au centre de Google+ : elle ajoute de la granularité dans le graphe social en distinguant des groupes d'amis à qui l'on va pouvoir dire et demander des choses différentes. Google+ est d'abord et avant tout un système de partage et de communication, mais son extension naturelle, +1, s'infiltre dans le moteur de recherche, comme le fait Sparks : Google est en train de construire la trame sociale qui va pouvoir sous-tendre la recherche « augmentée » dans les prochaines années.

Ces fonctions vont être progressivement déployées, les nouveaux profils étant déjà en ligne. L'application Google+ est disponible sur Android, et le sera bientôt dans l'App Store. Notez enfin que le principal concepteur de l'interface de Google+ n'est autre qu'Andy Hertzfeld, une légende des premières années d'Apple.