EndNote X

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La confection d'une solide bibliographie constitue une étape essentielle dans l'élaboration de tout travail de recherche scientifique. Indispensable, la mise en forme des références peut cependant se révéler fastidieuse. Par exemple, l'adoption d'une norme différente de citation imposera fréquemment un reformatage manuel de l'ensemble de la bibliographie, voire des références parsemant le corps du texte. EndNote, application éditée par Thomson ResearchSoft, est destinée à rationaliser l'exercice : outil de gestion des références, le logiciel sait également générer automatiquement les bibliographies.

L'installation

L'installation d'EndNote X ne présente aucune difficulté. Universel, le logiciel pourra fonctionner nativement tant sur un Mac PowerPC - muni au minimum de Panther - que sur un MacTel.

Bien qu'une utilisation indépendante d'EndNote soit tout à fait concevable, vous tirerez le meilleur profit de l'application en l'utilisant en étroite symbiose avec Microsoft Word, version X ou 2004. Une barre d'outils "EndNote" viendra à cet effet s'ajouter dans le texteur de Microsoft.



En revanche, l'intégration avec d'autres traitements de texte (tels que Mellel, Pages ou OpenOffice), possible grâce au format RTF, est beaucoup plus fruste. De fait, elle impliquera diverses manœuvres de copier-coller et d'exportation.

Gestion des références

L'utilisation d'EndNote suppose la création d'une ou plusieurs base(s) de données contenant les références. À cet égard, l'application a pour elle une interface intuitive et agréable qui ne vous fera pas regretter la traditionnelle boîte en carton et ses fiches bristols.



Si les fiches de références seront la plupart du temps saisies manuellement, elles pourront également être rapatriées des bases de données en ligne. Endnote est en effet capable d'interroger plusieurs centaines de bases distantes et de rapatrier le fruit des recherches dans le fichier courant. C'était prévisible, le dispositif fait la part belle aux catalogues des prestigieuses bibliothèques américaines cependant que quelques catalogues francophones sont accessibles à partir du logiciel (Universités de Paris, Université Catholique de Louvain, par exemple).

La nomenclature des champs de chaque fiche sait s'adapter au particularisme de la référence traitée (article de journal, livre édité, thèse, œuvre d'art, etc). Une quarantaine de références types permet d'appréhender finement la majorité des documents.



Cependant, le logiciel reste, ici encore, tourné vers le monde anglo-saxon : ainsi, le juriste français, soucieux d'organiser ses références jurisprudentielles, aurait par exemple apprécié des nomenclatures plus adaptées à la morphologie des droits continentaux.

Il convient aussi de relever qu'EndNote n'est pas rétif à l'incorporation de document multimédia : différents types d'images ou de fichiers (Excel, Photoshop) peuvent être incorporés ou liés à une référence.

Une fois constitué, le recueil électronique de références pourra être exploité à l'aide des outils classiques des systèmes de gestion de base de données. EndNote incorpore à ce titre des fonctions de recherche et de tri efficaces. Les doublons seront semblablement traqués.

Création automatique des bibliographies

Mais c'est lors de la rédaction du travail de recherche que l'application va se révéler la plus précieuse. EndNote permet de localiser les références présentes dans la bibliothèque Endnote et de les incorporer dans le corps du document Word - ou dans une note de bas de page -, la bibliographie étant simultanément générée en fin de document.

Pour le formatage des références, le logiciel intègre 2300 styles bibliographiques correspondant aux principales publications scientifiques, étant entendu qu'il est toujours possible de créer ses propres "layout".

La bibliographie générée et les références incorporées présentent l'immense avantage d'être dynamiques : ainsi une éventuelle modification des normes de présentation des références sera prise en compte immédiatement et automatiquement pour l'ensemble du document, sans qu'une remise en forme manuelle soit nécessaire. De la même façon, la correction d'une coquille dans une référence de la base EndNote sera répercutée instantanément sur l'ensemble des occurrences citées dans le document Word.

Par défaut, les références sont présentées dans la bibliographie par ordre de citation. La création de bibliographies thématiques est cependant permise par la fonction "subject bibliography".



Enfin, il faut savoir qu'EndNote se montre tout aussi à l'aise dans la construction automatique de listes d'illustrations et des tableaux.

Le verdict

Pour peu que l'on prenne le temps de l'apprivoiser, EndNote s'acquitte de ses promesses avec efficacité. Nous n'avons donc que peu de griefs à nourrir à l'encontre de cet outil puissant et ouvert. Tout au moins suggérera-t-on à Thomson Isi Researchsoft d'entreprendre quelques efforts de "localisation" afin de convaincre nos chercheurs et étudiants les moins anglophiles.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Endnote est une honte. Autant pour la version mac que pour la version PC. Je me permets de le dire après 5 ans d'utilisation: -Bugs très handicapants<br /> -interface archaïque et lourde - la moindre mise à jour est payante - et très chère. Depuis 1 an, J'utilise bookends: - pas de bugs observés - interface "Apple-like" (albums intellingents, gestion des étiquettes...). très agréable à utiliser. Ceci rend la prise en main quasi-immédiate - 4 fois moins cher dans sa version regular !!! 69$ pour les étudiants, 79$ en regular si on possède une version concurrente (endnote par ex!). - une amélioration ? Il suffit de demander, elle est effctuée rapidement et la mise à jour (mineure) est gratuite - recherche et attache les pdf en ligne d'un simple clic ! - un manuel parfaitement clair. Bref, un programme fait par un scientifique, et pour les scientifiques. Pas par une boîte mercantile...
avatar iManu (non vérifié) | 
+1 Utilisateur frustré d'EndNote depuis des années, je ne peux qu'approuver ce qui vient d'être dit. Chaque version d'EndNote ne fonctionne (mal) qu'avec LA version de Word correspondante - donc faut changer les 2 ensemble. EndNote coute trop cher, même au tarif étudiant c'est scandaleux. Interface complexe, plantages nombreux, c'est du n'imorte quoi. Seul point (qu'à ma connaissance BookEnds ne permet pas), la recherche en ligne et l'importation de refs à partir de bases de données biblio... Ceci étant, j'en arrive à ne plus utiliser EndNote tant ça me gonfle...
avatar corentin | 
>Tout au moins suggérera-t-on à Thomson Isi Researchsoft d’entreprendre quelques efforts de "localisation". J'ai justement proposé à Thomson Research une localisation en français pour EndNote X. Il ne semble pas qu'ils aient décidé de l'adopter. Sur un sujet similaire, je conseille à tout ceux qui utilisent EndNote X pour des articles sur PubMed de tester Papers de Mek & Tosj (Enzyme X, Lab Assistant...). L'appli coûte $25 et fait totu ce qu'EndNote aurait toujours dû faire. Excellentissime appli (mais ne formate pas la biblio malheureusement). Papers peut même importer la biblio EndNote exportée en XML :-)
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Si ces critiques sont assez bien fondées, je pense qu'il faut relativiser un peu. La nouvelle version d'EndNote est la meilleure depuis longtemps. Elle marche très bien avec Word 2004, même si les interactions entre les deux sont un peu lentes (débrancher la mise en forme automatique des citations aide beaucoup). De plus, l'importation directe depuis PubMed est un must absolu pour les sciences de la Vie (je sais, d'autres le font aussi) puisqu'encoder une référence devient virtuellement inutile. [Moyennant édition des préférences de google scholar, on peut exporter n'importe quelle citation pour l'importer immédiatement dans EndNote. Il faut vraiment tester, c'est mortel.] <br /> Finalement, le couple Word/EndNote ressemble à beaucoup d'autres choses en informatique : c'est un standard et donc indispensable au travail collaboratif. Quand on rédige des articles à plusieurs, on peut suivre les modifications avec Word et se partager ses bases biblio avec EndNote et ce quelle que soit la plateforme. Alors, oui, quand je joue tout seul, j'utilise LaTeX et BibTeX (avec des scripts de conversion de mes bases EndNote), mais quand on a des petits amis sur PC, on ne fait pas la fine bouche. Enfin, si, je persiste à faire mes figures avec OmniGraffle. Mort à PowerPoint ! :-)
avatar averell | 
"Bien qu’une utilisation indépendante d’EndNote soit tout à fait concevable, vous tirerez le meilleur profit de l’application en l’utilisant en étroite symbiose avec Microsoft Word, version X ou 2004. (...) En revanche, l’intégration avec d’autres traitements de texte (tels que Mellel, Pages ou OpenOffice), possible grâce au format RTF, est beaucoup plus fruste." Je voulais comparer avec Bookends dont je suis un utilisateur heureux, et ça ne m'a pas donné envie d'aller plus loin...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
J'utilise Endnote depuis la version 1.2 en 1989. Je me suis arrété à la version 7 qui est compatible avec Word X, pas avec Word 2004. La version 8 etait très boguée et la version 9 est une usine a gaz car elle incorpore ses fichiers database dans Word (certains l'utilisent dans mon labo. Moi j'ai préféré rester a Word X pour conserver Endnote7. Cette version etait limitée a des bases de 32 megaoctets. Les nouvelles depasent cette limitation. J'ai testé Bookends et Sente mais ne les ai pas adoptés à cause de l'habitude et du fait que beaucoup de collaborateurs internationaux utilisent Endnote. Les databases sont compatibles entre elles (PC ou Mac). Je n'utilise pas le formatage immédiat car cela ralentit enormément Word (surtout dans des textes pleins d'images). Dans ces conditions les plantages sont rares. En 1990 les développeurs (Dr Niles) étaient très réactif pour les améliorations. Depuis le rachat par ISI lui même racheté par Thomson, on a affaire à un éléphant.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Pour ceux qui pensent que bookends empêche le travail collaboratif: bookends sait importer depuis plus de 20 formats différents (dont endnote et bibtex), et permet également l'exportation en XML (endnote) Donc: je fais la fine bouche, et je peux faire goûter aux autres !! Pour iManu:<br /> Bookends permet la recherche en ligne et l’importation de refs à partir de bases de données biblio. Il dispose d'un moteur très complet qi sait aller chercher dans Pubmed ou dans la database d'une uni en prticulier (en réseau interne). Pour ceux qui préfèrent utiliser Pubmed directement (à cause des flux RSS par ex, un simple glisser-déposé depuis pubmed vers bookends ! Pour les PDF, un simple glisser-déposé du lien vers le pdf vers la ref correspondante dans bookends et celui-ci la télécharge, la renomme (Lui et. al), et l'attache à la ref dans votre database.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Pourquoipayer quand y'a mieux et gratuitement ? Dans mon labos on utilse Jabref (en Java), il est gratuit il marche aussi bien avec nimporte quelle version de word qu'avec Latex. Il importe parfaitement tous les fichiers endnotes,bibtex que l'on trouve sur le net. Que demander de plus ?<br /> Ah oui, il est parfaitement francisé et géré tres bien les mots clefs.
avatar peter | 
Bonjour à tous ! J'ai une petite question à tous ces specialistes de biblio! Personnellement j'ai un mac, word 2004 et je vais me mettre incessemment sous peu à une these de médecine. Je dois à tout prix me mettre à un logiciel de biblio sachant qu'il me faut quelque chose de simple, efficace et rapide à prendre en main. Mes ref seront à 99 % de ref Pubmed. Quelqu'un peut il me renseigner? Merci bcp!
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je suis une hereuse utilisatrice de bookends quelqu'un sait s'il marche avec OpenOffice? Merci!
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Mathias, J'ai lu tous tes commentaires, je suis convaincu par les deux logiciels mellel et bookends mais je suis une bille en anglais... Comment faire pour avoir un guide utilisateur en français (surtout pour bookends) ? Merci d'avance

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