C’était la dernière séance… analogique

François Tsunamida |

Paramount a annoncé récemment que La Légende de Ron Burgundy 2 serait son dernier nouveau film à être diffusé dans les cinémas sous forme de film argentique de 35 mm. Dorénavant, tous les films du studio d’Hollywood le seront sous forme numérique.

Les cinémas outre-Atlantique qui ne sont pas équipés en salles numériques sont désormais minoritaires avec 8 % des installations. Le coût inférieur à une diffusion sur film est la raison principale qui a poussé 92 % des 40 450 salles de cinéma que comptent les USA à adopter ce système de diffusion numérique, avec le « film » stocké sous forme de données dans un disque dur.

La deuxième raison est la possibilité que laissent ces installations numériques de passer des films 3D, dont la place est souvent vendue plus cher. Elles facilitent les possibilités de réserver des places et de planifier les films et publicités projetés.

De plus en plus de cinémas, par ailleurs, se laissent tenter par une distribution qui réduit encore plus les coûts : la diffusion par satellite. Le film est téléchargé directement via une antenne satellite et une installation sécurisée. Le coût passe alors de 2 000 $ pour une copie sur film de 35 mm à 100 $.

Il va y avoir bien entendu le « chœur des vierges » pour clamer sur tous les tons et dans tous les forums que le cinéma numérique n’a rien à voir avec les « films d’antan », que la lumière, le grain de la pellicule, les bruits du vieux projecteur… entraînent chez le mystique ascéto-celluloïdé des sensations proches de l’orgasme… Bref, que rien ne va plus et qu’un pan entier de la culture cinématographique vient de s’écrouler…

Mais on trouve tout de même des défenseurs de la qualité du numérique parmi les vieux de la vieille. Ainsi, le réalisateur Ron Fricke et le producteur Mark Magidson ont hésité entre diffusion traditionnelle et diffusion numérique pour leur film Samsara. Après avoir comparé les deux versions, ils estiment que la projection numérique (Digital Cinema Package ou DCP) offre une qualité supérieure à celle du film traditionnel argentique 70 mm. Ils ont numérisé en très haute définition les négatifs des films en 70 mm provenant d’une caméra datant d’une cinquantaine d’années.

Paramount a donc été le premier studio à franchir la ligne jaune. Beaucoup de ses concurrents attendaient que l’un d’entre eux fasse le premier pas afin de ne pas rester dans l’histoire comme le studio hollywoodien qui avait enterré des décennies de cinéma sur pellicule argentique au profit du numérique. Les autres studios devraient rapidement s’engouffrer à leur tour dans la brèche, car le passage au numérique est également synonyme d’économies sérieuses pour les studios. Un film qui sort dans 3 000 salles doit être dupliqué 3 000 fois. Le coût de la duplication est important, car la qualité doit être excellente. Les 3/5e de ces « Prints » (ou copie de projection) seront mis au rebut, car même si le film ressort plus tard, il ne le sera jamais dans autant de salles que lors de sa sortie initiale. Chaque copie correspond à 3,21 kilomètres de pellicules comportant produits chimiques et métaux précieux qui seront inutilement gaspillés. Un « Print » peut coûter de plusieurs centaines à plusieurs milliers de dollars.

Aux USA, les studios ont passé un accord avec les réseaux de salles de cinéma il y a quelques années pour les aider à s’équiper pour une diffusion numérique des œuvres. Fox, Sony, Universal, Warner Brothers et Paramount se sont mis d’accord avec les grands réseaux de cinémas américains tels Regal, Cinemark ou AMC, pour développer un format qui permette une distribution uniformisée des œuvres cinématographiques. Un programme appelé Virtual Print Fees (VPF) permet aux salles le signant de toucher une espèce de subvention des studios hollywoodiens. A chaque fois qu’une salle diffuse un film sous sa forme numérique, elle reçoit 1 000 dollars. Ce programme a permis de convaincre les propriétaires des grandes salles de s’équiper rapidement.

Cependant, les petits cinés indépendants qui n’ont pas les moyens de s‘équiper en diffusion numérique vont être les laissés pour compte de l’histoire. Les cinémas de quartier, ceux qui passent autre chose que des films d’Hollywood à base de filles à gros poumons, course-poursuite en voitures, zombies iconoclastes et balaizes à gros flingues, risquent d’être obligés de fermer porte au fur et à mesure que les nouveaux films ne seront plus proposés que sous forme numérique… Ou ils devront se contenter des films déjà sortis, des rétrospectives et des films d’indépendants tournés à la GoPro ou en Super 8…

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avatar Madalvée | 

Vous avez oublié le bruit inoubliable de la bobine qui défile…
Beaucoup de mélodies en ut n'ont pas encore été écrites et la technique ne nous protège pas des nasards, ceci dit heureusement on fait encore de bons films de nos jours.

avatar Rigat0n | 

Je pige pas trop le dernier paragraphe.
Une fois l'investissement fait, le passage au numérique est (me semble-t-il) moins cher pour tout le monde non ?
Pourquoi les films d'auteurs ne pourraient pas être diffusés en numérique ?

avatar Bobu77 | 

@Rigat0n :
La même pour moi, je ne comprends pas l'intérêt de ce passage. La plupart des cinéma de quartier sont aussi passés au numérique, qui leur coûte moins cher à terme, et leur permettent de diffuser les films le jour de la sortie nationale.
On appelle ça l'évolution. Sans ça, on en serait encore à regarder des films muets en noir et blanc...

avatar Aughta | 

Effectivement, le dernier paragraphe est incompréhensible, en plus d'être un ramassis de clichés.

avatar Ragnarog | 

Dire que le numérique est moins cher à terme est une erreur, en effet un projecteur 35 pouvait largement faire 15-20 ans (le Victoria V5 que j'ai au boulot marche encore comme une merveille alors qu'il a 17 ans, acheté à l'époque 22 000 Fr ), par contre mon projecteur numérique Sony (60 000€) ne fera pas aussi longtemps, c'est indéniable, certains collègues équipés au début de la numérisation des salles (4-5 ans) commencent déjà à ce renseigner pour le changement de matériel. Le numérique est moins chère en fonctionnement mais nécessite un investissement colossal.

avatar John Maynard Keynes | 

@Ragnarog

L’amortissement des projecteurs n’a jamais été la charge la plus conséquente de l’exploitation d’une salle loin s’en faut.

Quant au passage au numérique pour les salles il a été très largement financé en occident par des opération du type transfert de charge entre distributeurs et exploitant (http://fr.wikipedia.org/wiki/Frais_de_copies_virtuels)

Bref d’un point de vu économique, l’opération est effectivement bénéfique et ce sur toutes les étape du cycle dévie d’une oeuvre cinématographique.

Mais ce n’est pas là, évidement, que ce trouvent les défis économique de la filière.

avatar EBLIS | 

Par simple curiosité : faut -il des études ou une fomation quelconque pour être "projeteur", je ne sais pas si ce métier s'appelle comme cela. Faut-il des connaissances techniques poussées en audio/sonorisation/vidéo? Est-il possible de pratiquer ce métier comme on pratiquerait une passion du genre photo, ébénisterie, mécanique. Je me suis toujours posé des question quant à la personne derrière la lampe du fond :-)

avatar solent | 

On dit projectionniste. Oui il y a une formation comme tous les métiers, mais ça a du sérieusement évoluer ces derniers temps.

avatar Dwigt | 

Une des principales sources d'inquiétude causées par le passage au numérique, c'est l'archivage.
Les fichiers qui servent à la projection sont accompagnés d'un DRM hyper-strict, qui précise même quelles séances sont autorisées au cours de la journée (pour éviter que les exploitants passent une séance en rab sans prévenir).
Un négatif ou une copie en très bon état peut survivre des décennies. Là, avec les fichiers utilisés, qui sait si ça sera encore compatible dans 10 ou 15 ans avec le matériel ?
Et n'oublions pas le coût du matériel de projection, qui va devoir être remplacé régulièrement, là où un projecteur standard pouvait durer quelques décennies s'il était bien entretenu.

Sinon, c'est le "chœur des vierges". Le "cœur des vierges", ça ressemble à un titre de film de Jess Franco.

avatar John Maynard Keynes | 

@Dwigt

Pour l’archivage et la conservation, c’est plutôt le contraire.

Le numérique résous beaucoup des pb qui ont fait que tant de films, ne sont aujourd’hui plus disponible.

Le boulot fait par la cinémathèque au fort de Saint-Cyr, pour restaurer et numériser est remarquable.

Et ils ne sont pas les seules, les studios US réalise enfin l’importance du patrimoine et de son archivage, d’un point de vu économique.

Et bien évidement, il n’y a pas qu’un DCP avec sa gestion des droits pour archiver.

Sur les questions d’archivage les supports numériques, tout médium confondus sont bien moins inquiétant que ce que doivent se coltiner les archivistes, que ce soit du papier acidifié, des pédicules, des supports magnétiques analogiques ...

avatar davidMC32 | 

> Les fichiers qui servent à la projection sont accompagnés d'un DRM hyper-strict, qui précise même quelles séances sont autorisées au cours de la journée (pour éviter que les exploitants passent une séance en rab sans prévenir).

Dans les normes DCI, ils existent une possibilité de restreindre d'une date de début à une date de fin. Mais aucunement de spécifier quelles séances sont autorisées ou non.

De plus, cette restriction est optionnelle.

avatar John Maynard Keynes | 

Juste une petite précision, le 70mm n’a rien de traditionnel, le format 35mm était devenu la norme depuis longtemps.

Même dans les années, il n’y avait plus que du 35 gonflé en 70 sur quelques rares films.

avatar Yuku | 

Moi ca me rend super triste de voir que le métier de projectionniste est maintenant quasiment mort, en tout cas en France. Pour ne laisser place qu'à de gros multiplexes automatisés usines a pognon avec de moins en moins de personnel, mais un prix des places toujours plus haut.
Mais paraît que c'est ca le progrès...

avatar oomu | 

la technique existe toujours. l'amour du cinéma aussi.

avatar mateodu13 | 

Cela engendrera aussi des pertes d'emplois, les fabricants de pellicules argentiques vont devoir fermer boutique.
Les ouvriers qui travaillaient pour les fabricants de pellicule ne retrouvons pas de boulot dans l'entreprise qui les emploie.

Par contre le métier de projectionniste ne disparaîtra pas, il évoluera, il nécessitera de la part du projectionniste des connaissances en informatique car il faudra toujours une (seule ?) personne pour contrôler les machines.

avatar John Maynard Keynes | 

@mateodu13

Les maréchal ferrants ont eux aussi connu une très grave crise, tout comme les palefreniers ...

Il faut sur ce point ne pas déconner, des métiers disparaissent, d’autres apparaissent ... rien de neuf sur le soleil de ce côté là.

avatar John Maynard Keynes | 

@mateodu13

Pour le métier d’opérateur projectionniste, il a effectivement grandement évolué et ce bien avant le numérique.

Le projectionniste servant son projecteur sur une salle unique, basculant d’une pellicule à l’autre ... c’était fini depuis longtemps.

Un gars seul faisait tourner un multiplex, la situation reste la même avec le numérique.

avatar Pierre H | 

Oui sauf que de plus en plus de salles confient cette tache à une seule personne - qui tient la caisse aussi - ce qui fait que pendant la projection, personne pour vérifier le niveau du son, la netteté, ou même si un bug plante le serveur de projection.
Le paragraphe qui insulte les amateurs de projection 35mm est agressif, soit c'est perdu dans la traduction, soit faut mettre des smileys. Et je suis désolé, mais une belle projection 35, c'est bien plus agréable qu'une projection numérique. L'image est douce, bref, c'est de l'analogique, plus en phase avec nos corps humains. Après, c'est sûr que la plupart des projections 35mm n'étaient pas à la hauteur, surtout les lampes des projecteurs qui vieillissent et éclairent de moins en moins.

avatar Olivier Simard-Casanova | 

@mateodu13 :
Et les emplois créés du côté des fabricants de projecteurs numériques et des intermédiaires, tu en fais quoi ?

avatar joneskind | 

C'est vrai que je comprends rien à cette histoire de Cinema de Quartier. Chez moi, dans un Cinema dédié au cinema d'auteur mais qui diffuse aussi du blockbuster pour faire rentrer des ronds, ils ont équipé une salle en numérique et compte bien en équiper une deuxième, et sans doute une troisième quand le numérique sera la norme.

@Dwigt

T'as raison de t'en inquiéter. Mais je remarque que sur internet, on trouve des vieux films introuvables en DVD et encore moins en BR, qui sont conservés par le Peer 2 Peer. Y a même un mec qui a "restauré" La Classe Américaine à partir des originaux en HD, alors qu'il aurait pu disparaitre. Y a des organismes dont le rôle est exclusivement la conservation et la restauration des créations artistiques.

avatar John Maynard Keynes | 

@joneskind

A mon sens le papier parle de la situation au USA, où le financement de l’effort ne c’est fait que par les Frais de copies virtuels, en France le CNC a mis en place des aides qui ont donné l'accés à la numérisation au salles d’art et essais.

avatar sinbad21 | 

J'ai du mal à comprendre pourquoi un projecteur numérique serait moins solide qu'un projecteur analogique, et devrait être remplacé plus souvent. A part une volonté d'obsolescence programmée, je ne vois pas.

avatar John Maynard Keynes | 

@sinbad21

Pas moins solide,mais à l’obsolescence bien plus rapide. ;-)

PS : Il serait bien de ne pas employer le concept d’obsolescence programmée à tout va, il a un sens précis et défini.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programmée

Histoire de ne pas sortir ce truc n’importe où ;-)

avatar John Maynard Keynes | 

Au passage, ce qui reste à la pellicule et qui lui assure encore de l’avenir à un niveau évidement bien plus faible que par le passé : c’est Bollywood

On y pratique même le transfert numérique vers pellicule pour la diffusion ;-)

avatar Matlouf | 

Adieu donc à cet instant, rare, où le film se bloquait et fondait à la chaleur du projecteur… Adieu donc aussi à ce gigantesque morceau de fil ou de poussière que l'on retrouvait sur l'écran.

On ne verra plus donc que des images ultra-nettes, aux couleurs pétantes, stables, impeccablement cadrées.

J'en baille d'avance.

avatar jeanba3000 | 

À la place on aura des pixels morts ;-)

avatar oomu | 

je n'ai JAMAIS apprécié un accident technique en pleine diffusion de film et NON ça n'a jamais permis de se lier avec l'énigmatique inconnu(e) du fauteuil d'à coté ou autre niaiserie romantique. C'était pénible, point !

Avec le numérique on aura les joies du stockage corrompue, du drm devenu fou,etc, rassurez vous, vous aurez l'occasion de perdre votre temps et de vivre des "instants de grâce" ou je ne sais quelle lubie.

avatar melaure | 

C'est marrant, la qualité moyenne par rapport aux supports, les DRM, ça ne te dérange pas quand c'est Apple qui le fait avec leur Store… Ha si Apple avait tué le cinéma analogique, là ce serait une révolution géniale pour toi ...

avatar patrick86 | 

" les DRM, ça ne te dérange pas quand c'est Apple qui le fait avec leur Store"

C'est pas Apple qui veut les DRM. C'est l'industrie du disque et du cinéma qui a fait et impose les DRM partout où elle le peut.
Il n'y a plus de DRM dans les musiques de l'iTunes Store depuis 2009.
Pour les livres, c'est à la demande des éditeurs.

--

Les DRM ont été inventés par ceux qui voyaient leur business remis en cause par le vente de contenus numériques par Internet. iTunes Store fait partie ce qui remet en cause l'utilité des moines copistes de CD/DVD.

avatar patrick86 | 

@oomu :

Oui, ça m'est arrivé l'autre jour, une coupure d'image en début d'un film. On avait que le son.

avatar solent | 

Ah la nostalgie du poil de ... coincé en haut de l'image. Tex Avery en avait fait un gag ..

avatar noooty | 

@Dwigt :
Des négatifs ou des copies durent des dizaines d'années? Tu n'as jamais fouillé dans les stocks de bobines des cinémas et des studios toi, ni lu grand chose... Des films entiers à copier, puis masteriser pour supprimer les moisissures, retrouver des scènes disparues par cassure, vol, incendies, inondations, mangées par les rats, et j'en passe... La numérisation est indispensable, car ses défauts sont moindres, et plus facilement modifiables... Et la qualité est là, contrairement aux vieilles copies rayées au son grésillant des petits cinémas, qui de toute façon existeront toujours.

avatar Dwigt | 

Les studios US stockent ou stockaient des copies et les négatifs dans des mines de sel désaffectées. Au moins, c'est au sec. Et ça peut tenir quelques décennies dans ces conditions, surtout depuis le passage au polyester.
Le principal problème d'une pellicule bien entretenue n'est pas l'âge mais ses manipulations. Le négatif original du Parrain a servi de base à trop de films de copie et d'interpositifs (le succès avait dépassé les prévisions) et il est aujourd'hui inutilisable. Celui du Parrain II, postérieur de deux ans mais traité avec plus de précautions (plus d'interpositifs du premier coup), a en revanche tenu la distance.

Là, pour les copies d'exploitation, les studios, notamment américains, bardent tout ça de DRM. Le jour où ce DRM sera remplacé par un autre système (ce qui est inéluctable vu l'obsession envers les protections dernier cri), les fichiers seront illisibles. Et les studios n'aiment pas du tout laisser traîner des fichiers D-cinema sans protections, même pour les cinémathèques. C'est leur méfiance qui risque de poser des incompatibilités à l'avenir. Ils auront certainement les masters 4K en stock sur des disques durs en interne, mais pour obtenir un DCP fonctionnel sur un film de plus de quelques mois, ça risque de devenir acrobatique.

avatar davidMC32 | 

Les studios n'ont pas des DCP mais des DCDM (Digital Cinema Distribution Master) voire les DSM (Digital Source Master) donc avec la clef de décryptage disponible (voire même sans cryptage du master; Ce qui est - là plupart du temps voire quasiment tout le temps - le cas).

avatar solent | 

Il suffit de comparer les anciennes versions des tontons flingueurs avec la version qui a été remastérisé récemment, même le son n'a rien à voir.
La nostalgie de la pétouille et de la rayure m'a toujours échappé.
Heureusement les vieux chef op qui nous soulaient avec la supériorité du 16mm sur la vidéo sont partis à la retraite. Regardez les films grands public des années 70, les De Funès, Belmondo et comparez avec ce qu'on obtient ajd, il faut bien reconnaître que la qualité était horrible.

avatar smog | 

Un peu en retrait par rapport au sujet, mais je rappelle qu'on dit les E.U. (Etats Unis) et pas les U.S.A., en français. Merci.

avatar jerome_l | 

Sauf que EU, personne ne sait ce que cela veut dire, sauf peut-être European Union. Bref, ambigu, donc non usité. De plus, il s'agit des États Unis d'Amérique, donc plutôt EUA s'il fallait trouver un acronyme français. US et USA sont entrés dans la langue française depuis bien longtemps, arrêtons les combats d'arrière garde et concentrons nous sur les problèmes plus urgent, non ?

avatar oomu | 

E.U. ? ha ! si vous avez envie d'être incompréhensible, tout à fait.

quasi tout le monde pensera union européenne à l'anglaise.

Les langues humaines ne sont pas des objets cohérents et rationnels: ce sont des créations vivantes qui évoluent par l'usage et la mode.

avatar Ultranova | 

Manque plus qu'une bonne IEM pour calmer les ardeurs de certains.

Alors là on s'apercevra qu'il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

C'est le même discours de certains pour enterrer les disques Vinyl et rassurez vous, à part dans la merde qu'on nous vends dans les Music Awards, il se porte toujours bien et revient même en force.

Cette opération n'est rien que commerciale, moins de frais de personnel c'est plus de pognon pour les distributeurs.

avatar Johnny B. Good | 

@Ultranova :
Le vinyle ? Il a un sursaut lié à cette espèce de mouvement rétro, mais sinon il est évident qu'à part dans les yeux de quelques uns, c'est fini depuis longtemps.

avatar Ultranova | 

Oui chez tous les incultes.

JAMAIS le numérique, surtout en audio, n'aura la richesse de l'analogique.

avatar oomu | 

bof.

le cd ou le aac 16b n'est pas l'alpha et l'omega du numérique.

avatar Dwigt | 

Sauf qu'à part Neil Young, Steve Albini, Jack White et quelques groupes puristes, tout le monde enregistre aujourd'hui en numérique… Donc même si ça se retrouve en analogique au final, il y a forcément eu un moment où ça a été traité en numérique.
Pareil d'ailleurs pour les films, où même si c'est encore tourné sur pellicule, les rushs sont aujourd'hui scannés pour constituer un "digital intermediate", à partir duquel on fait le montage et le post prod, avant éventuellement de tirer une copie film.

avatar John Maynard Keynes | 

@Ultranova

D’une part il faut quand même relativiser la PDM du disque noir et son importance économique.

Et en suite il faut prendre conscience que la filaire qui permettrait une subsistance ou un revival de l’argentique est infiniment plus complexe et onéreuse que celle permettant de presser et de lire des disques.

As-tu conscience de ce qu’est la filliére de production d’un film en argentique ?
C’est tu qu’elle est la complexité de la simple première étape consistant à produire la pellicule ?

Bref, sans le moindre jugement de valeur, la transition au numérique de l’industrie cinématographique risque fort d’être sans retour.

avatar Johnny B. Good | 

"Les cinémas de quartier, ceux qui passent autre chose que des films d’Hollywood à base de filles à gros poumons, course-poursuite en voitures, zombies iconoclastes et balaizes à gros flingues, risquent d’être obligés de fermer porte au fur et à mesure que les nouveaux films ne seront plus proposés que sous forme numérique… Ou ils devront se contenter des films déjà sortis, des rétrospectives et des films d’indépendants tournés à la GoPro ou en Super 8…"

Ce passage est d'une nullité affligeante.

Dommage, l'article était plutôt intéressant jusqu'à ce que l'auteur décidé de nous infliger ses poncifs.

avatar oomu | 

c'est pour faire franchouille, sinon on se serait cru dans un pays jeune et rationnel (je rassure: ça n'existe pas), ça m'aurait fait un choc.

avatar Lio70 | 

Juste une precision. On n'a pas attenduble numeruque pour pouvour faire de la 3d

avatar Lio70 | 

La 3D en 35mm date de 1953.

Desole pour le couac du double post

avatar John Maynard Keynes | 

Appellons cela du relief ce serait moins ambiguë que ce terme passe partout de 3D.

Quant à la stéréoscopie c’est une invention bien antérieur au cinéma et même à la photographie.

avatar Ragnarog | 

Moi j'ai mon CAP opérateur projectionniste et mon BTS Informatique de Réseau, du coup forcément je suis super à l'aise avec le numérique. Mais j'ai des collègues d'autre salle qui n'on pas de diplôme mais qui exerce ce super métier. Il y a même pas mal de bénévoles dans les petites salles, renseigne toi dés fois qu'un petit ciné à côté chez toi au besoin de monde.

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